Publié par Et à la limite qu’on ne s’en sort encore pas trop mal à Savigny, parce que chez mes copains cathos de Chilly-Mazarin, c’est maintenant le prêtre lui-même qui décide de qui est apte à distribuer la communion…
Sur ma paroisse, et même si je crains que ce ne soit plus pour très longtemps, c’est encore moi, en tant que sacristain ; titre que j’usurperais selon certains, qui peux librement désigner les ministres extraordinaires de la communion.
Alors j’écris « librement », mais il faut savoir qu’on m’a quand même plusieurs fois carrément et ouvertement demandé d’arrêter de choisir des femmes ; et pire que tout, mais ce n’était pas affirmé et je connais que c’est le fond du problème, des femmes racisées…
(Zut, j’aurais dû rester plus discret sur mon tropisme naturel de mâle blanc colonial non déconstruit pour les JEUNES FEMMES RACISÉES, et de mon interrogation fondamentale, tous les matins au réveil ; rien à voir avec le « morning glory », de comment mélaniser toujours plus la France.)
Alors, c’est vrai que déjà qu’on est pas réellement sûr que les femmes aient une âme ; d’abord les blanches, donc faudrait pas déconner non plus pour les noires, les jaunes et les autres ! Et quid des métisses de blanc ? Ont-elles une moitié d’âme ?
Se pourrait-il donc que, moi, le plus phallocrate et le plus misogyne de tous, je sois en réaction devenu le plus féministe parmi tous ?
Toujours est-il que je continue, mauis pour combien de temps encore, de désigner, avec discernement et intelligence, une majorité, à 70 %, de femmes pour dispenser la communion, quoique je ne les considère alors pas tant comme mes sœurs que comme un moyen d’emmerder les tradis… On a les « véhicules » qu’on peut, pour servir ses combats idéologiques.
En réalité, le problème n’est pas tant la femme, et donc une misogynie croissante (et évidente) à l’encontre du sexe hémorroïsse, que la recherche d’un certain profil de ministre de la communion, qui se distinguerait du reste du peuple de Dieu par sa capacité.
Et donc tous les hommes ne seraient pas non plus aptes à donner la communion. Moi-même qui refuse de m’incliner devant la tabernacle après avoir communié, puisque je suis alors devenu corps du Christ… À déduire que je sois l’un des rares à vraiment croire en ma religion…
En fait, il y a la recherche d’un certain profil du bon père de famille, blanc cela va de soi, plutôt pieux, dans le sens de tradi, plutôt terne et plutôt fade, qui ne fera pas de vagues, qui a le sens du sacré… Et donc la division du peuple de Dieu, la séparation, la création d’une nouvelle élite… (Satan veurt dire diviseur.)
En somme, l’inquiétante réinstauration du régime des clercs, qu’on avait pourtant balayé…
Je poursuis ma recension des dérives de mon église locale, bien aidé par les discussions que je peux avoir avec les amis de mon groupe Galates-Essonne, et les autres témoignages, de plus en plus nombreux, que je reçois.
Ma célébration personnelle de la Vigile pascale 2023 a été gâchée par le fait que les six ministres de la communion étaient tous des hommes, mais aussi que le prêtre est resté à l’autel, sur la première marche, qu’il ne veut désormais plus quitter.
Il ne descend même plus de la dernière marche, car il ne faudrait pas qu’il soit au niveau des autres ; tout comme il dégage de l’autel, au maximum, tout ce qui ne porte pas d’aube…
Je suis allé lui dire que sa place ne me semblait pas être là ; et il m’a quand même répondu que les gens du fond n’avaient qu’à arriver à l’heure, alors que le problème est la capacité de l’église.
Je pense que notre clergé doit être profondément malheureux, s’il se sent autant menacé par les vilains laïcs qui pense par lui-même (et qui parfois, est plus et mieux formé que lui).
Et je déplore qu’il se soit servi de la crise du Covid-19 pour ainsi renforcer les intérêts de sa caste, faisant alors fuir tous ceux qui trouvent insupportable ce retour en arrière…
παρρησία 