Anecdote : quand le Tribunal correctionnel de Pontoise organise par inadvertance la prescription de mon affaire !

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Ce mardi 28 juin 2022, j’étais au Tribunal correctionnel de Pontoise ; dont j’ai seulement capté ce jour que le nom de la Ville voulait dire « un pont sur la rivière Oise » ; vraisemblablement au vu de l’emplacement de la vieille cité médiévale, celui qui va à Saint-Ouen l’aumône (coucou ma sœur).

Eux aussi, le TJ de Pontoise, me prennent pour un avocat ; mort de rire.


Alors, d’abord, je me suis fait engueuler pour la qualité de ma citation qui n’articule pas assez bien les faits.

Ressuscité et de nouveau mort de rire, car j’ai juste fait un copier-coller d’une citation de SEBAN & Associés, mais comme il n’y a pas le logo… Ce qui prouve bien que S&A est surcoté et vit de sa réputation… Qu’à cela ne tienne, je vais travailler et améliorer mes citations !


Puis je me suis fait (encore) dire que j’encombrais le Tribunal avec mes bêtises…

Si les races existaient, donc que je pouvais être raciste, je vous dirais aussi que sur les 13 affaires de l’audience, 12, donc toutes sauf la mienne, concernaient des personnes d’origine étrangères… On a quand même eu droit, pendant l’audience, à  : « Chez nous, les musulmans… »

Mais j’ai là le meilleur angle d’attaque qui soit pour ma plaidoirie : « Monsieur le Président, et Madame, et Madame du Tribunal. Alors oui, j’ai bien conscience que les faits que je vous demande de juger aujourd’hui, sont bien moindres par rapport à… et bla bla bla… »


Enfin, le président du Tribunal a ordonné 3 000 euros de consignation.

Et je l’en remercie, car je craignais beaucoup plus.

Ce qui me laisse un peu d’argent pour citer, je ne sais encore dans quel ordre, 1°) ALVES, 2°) DURAND et ESTIVILL et 3°) VERMILLET et MEHLHORN.


Puis il m’indique que l’audience de plaidoirie aura lieu le 23 mai 2023.

Alors je lui demande quand auront lieu les audiences relais pour interrompre la prescription.

Et là, c’est le drame ; grand moment de doute et de malaise.

Il commence par me dire que la prescription n’est pas de trois mois.

Alors je me tourne vers la procureure, que j’essaie désespérément de prendre à témoin, laquelle ne va absolument pas ni me regarder, et encore moins m’appuyer, comme très généralement dès lors que les poursuites ne se font pas à l’initiative du Ministère public.

Puis, face à mon assurance, il admet qu’en fait, il n’a pas vérifié.

Parce que ce n’est pas de la diffamation, mais en fait, c’est bien la loi de 1881.

Sur ce, il demande au greffier de vérifier.

Et le greffier de lui dire que j’ai raison… Ambiance…

Et on repart pour cinq minutes de pause, le temps de fixer trois audiences-relais.

Je vous avoue que je me suis fait peur, et que j’ai vu mon affaire être prescrite.

Et je ne regrette donc absolument pas d’avoir à nouveau opportunément ouvert ma gueule !

Le droit est vraiment une arnaque ; juste du bluff pour passer en force au bon moment.



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