Publié par Il est toujours intéressant d’observer les gens se faire leur idée d’une audience par rapport au seul compte-rendu qu’en a dressé un journal local…
Journal local dont j’ai obtenu le mardi 11 octobre 2022 le renvoi devant le Tribunal correctionnel, mais c’est une autre histoire…
Lequel journal, s’il raconte ici une jolie histoire, ne dispose pas forcément de tous les éléments de compréhension, et aurait légèrement tendance à modifier certaines chronologies de l’audience, tout en reprenant comme vraie des allégations du maire, lesquelles sont pourtant de grands mensonges…
Et donc évidemment, en faisant comme TEILLET, à sortir onze propos de leur contexte, Le Parisien me fait finalement dire ce qu’il veut, et passer pour une très mauvaise personne.
Voici donc ma vérité !
Et ma vérité est que cela s’est plutôt mal passé, parce que la présidente attendait que je regrette le fond et la forme de mes propos, et qu’en homme d’honneur et de convictions, je n’ai regretté que la forme.
Pour autant, il faut aussi relever que la procureure, si elle a bien requis une condamnation, n’a pas requis de peine. Et ce n’est pas dans l’article du Parisien !
Ni quand l’avocat du maire dit que cette audience a plutôt bien démarré pour moi, après l’interrogatoire de personnalité, au cours duquel j’ai pu poser quelques jalons.
Malheureusement insuffisants, parce qu’il reste plus simple de penser qu’un maire est dans son droit, et qu’un opposant a nécessairement tort, y compris quand ce n’est pas vrai.
Que de conneries ai-je faites pendant cette audience ! Mais qu’est-ce que j’ai aussi appris !
Il faut dire que la 17e chambre correctionnelle de Paris, devant laquelle je comparaissais, a ses petites habitudes, que n’a pas ni le Tribunal judiciaire d’Évry, ni celui de Pontoise, ni même la Cour d’appel de Paris !
J’ai sinon voulu plaider des exceptions de nullité in limine litis (avant tout débat au fond) alors que cela relevait du fond, ou demander des frais, qui devaient faire l’objet d’une requête séparée. Qu’importe, j’apprends ; et je remercie Me Michaël GOUPIL, l’avocat de TEILLET, pour sa pédagogie.
J’écrirais quand même une vacherie, il en faut toujours une, que Me Matthieu HÉNON plaide mieux, mais il est aussi beaucoup plus froid et beaucoup moins humain que Me GOUPIL.
Par contre, il aurait apparemment oublié de joindre son constat d’huissier des publications au dossier, ce qui fait que le Tribunal n’avait pas toutes les pièces de manière préparatoire.
Pour sa défense, TEILLET a quand même inventé pas mal de choses.
Il paraît que j’aurais déposé 27 recours depuis le 1er septembre (moins de dix).
Que j’aurais posé 350 questions écrites depuis le début du mandat (94).
Que je suis « la terreur au sein de la Ville ».
Qu’à cause de moi, les agents sont en arrêt maladie.
J’interroge aussi la loyauté de certaines preuves de TEILLET, dont je ne vois pas comment il a pu se trouver en possession, sinon que parce que son cabinet d’avocats me connaissait déjà avant l’affaire…
Son avocat a aussi admis que la goutte d’eau qui a poussé TEILLET à agir est cette révélation qu’il n’habite pas la commune…
Je reste déterminé à faire valoir l’existence d’un contexte propre à Savigny qui justifie mes propos.
Et je suis prêt à monter jusque devant la Cour européenne des droits de l’Homme pour l’établir.
J’ai manqué de recul pour préparer ma défense, mais seul le temps pourra m’aider à trouver cette distance.
Le délibéré sera rendu le mardi 29 novembre 2022 à 13 h 30.
Toujours est-il que si le jugement m’est défavorable, j’irai devant la 2-7 de la Cour d’appel.
Même s’il n’y a pas de peine, car je tiens à justifier les propos que j’ai tenus et que j’assume, aussi dérangeant soient-ils pour certains.
παρρησία 