Des excuses d’un évêque pour ne rien changer dans l’Église (diocésaine)…

La semaine dernière, je rencontrais mon évêque, avec lequel cela s’est au demeurant fort mal passé.

Ses excuses, pour justifier de ne rien faire, sont toujours les mêmes, d’une année à l’autre.

Petit florilège des meilleures raisons données par les prêtres et les évêques pour ne pas bouger.

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Si cet entretien devait avoir une vertu, cela a été de souder mon petit groupe contre l’évêque.

Je déplore, qu’à AUCUN moment durant le rendez-vous, il n’a été capable de sortir de sa position d’autorité ecclésiale pour se placer en frère…

Et puis, sa rhétorique de l’absurde devient très vite insupportable… Parce qu’il reste un peu de positif, alors il n’y a rien de négatif…

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• Pourquoi voulez-vous voir l’évêque alors que vous dénoncez le cléricalisme ? N’êtes-vous donc pas capable de vous assumer tous seuls ?

• Votre groupe n’invente rien. D’autres groupes font la même chose. (Mais je ne vous dis pas lesquels, probablement parce qu’ils n’existent pas…)

• Joker : immunité synodale ! Je ne peux rien faire pour l’instant, je dois attendre l’issue du synode pour ne pas empiéter dessus. (D’autant que c’est vous qui réclamiez un synode en 2019.)

• Je ne vois pas ce que vous voyez. J’ai l’impression de ne pas vivre dans la même Église que vous. Je ne me reconnais pas dans vos expériences. Vous ne regardez pas l’Église d’assez près.

• Je sais déjà tout cela. Vous ne m’apprenez rien.

• Nous ne devons pas avoir le même code de droit canonique. Ou plutôt vous semblez ne pas le connaître et y rajouter des textes qui ne sont pas dedans.

• Il n’y a pas de problèmes avec les femmes dans l’Église. La preuve : la majorité des responsables de mes services diocésains sont des femmes.

• Je ne vais pas ré-expérimenter quelque chose qui a déjà été essayé et qui a déjà échoué.

• Je n’ai pas les finances. Chaque année, je dois fermer un poste de laïc en mission ecclésiale.

• (En réponse au reproche de ne pas voir la communication véhiculée dans les lieux de culte) Mais si j’entre dans des églises ; pendant mes vacances, je vais à la messe.

• Votre groupe a un effet démoralisant.

• Je dois déjà composer avec 77 ethnies.

• Mais l’Église attire encore : il y a eu 180 catéchumènes en 2022. (Ensuite partis aussi vite qu’ils sont arrivés…)

• Je peux toujours créer, mais comme je n’en verrai pas la fin, je n’en vois pas l’intérêt…

• Je souffre du cléricalisme des laïcs.

• Je suis prêtre et j’ai déjà le défi de faire vivre mes prêtres ensemble.

• Je vais vous dire : il y aura d’autres effondrements. (sous entendu, celui que nous vivons est relativisable, parce que l’Église s’est toujours relevée.)

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