Prendre la parole dans l’Église : oui mais commencer par réformer le code de droit canonique !

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Pour ce deuxième jeudi de Carême 2022, les chrétiens de Savigny-Viry étaient invités à réfléchir à « prendre la parole au sein de nos communautés ».

À mon habitude, j’ai commis une intervention polémique pour dénoncer l’hypocrisie de l’Église qui invite les chrétiens à prendre la parole, alors que le code de droit canonique…

De première part, dit que les laïcs (les gens qui ne sont pas religieux ; les consacrés qui peuvent aussi parfois être de sacrés cons) ne peuvent prendre la parole que lorsque le clergé leur donne ;

De seconde part, dit que les propos des laïcs doivent être préalablement soumis pour avis au clergé.

J’ai conclu ma sortie en invitant à ce que nous fassions remonter à Rome (au pape qui est au Vatican), comme je le fais avec mon groupe Galates, la nécessité d’une telle réforme du droit canon, pour une réelle prise de parole des laïcs au sein des assemblées.


Étonnamment, les laïcs présents étaient plutôt d’accords avec moi ; certains très remontés, à mon avis de découvrir la chose, et disant qu’ils se dispens(er)aient de cet imprimatur.

Comme je le fais moi-même, depuis toujours.

Sans trop de surprise, le clergé présent, dans un mouvement, sinon une réaction de défense, a répliqué par l’absurde en disant que la France était plutôt libre de ce point de vue, et que la Conférence des évêques de France était moins rigide que d’autres conférences, et de rappeler que le canon est un texte universel qui doit s’appliquer partout, sous entendu qu’on devrait être « dictatorial » parce que d’autres le sont…

Ce qui me gêne profondément, parce que ce n’est pas parce que le clergé local et national nous laisse effectivement libre de nos propos…

tout en ne voulant quand même pas que les laïcs s’expriment au nom de l’assemblée ; parce que ne comprenant visiblement pas l’idée de perception, et qu’un chrétien quel qu’il soit représente malgré lui l’assemblée des croyants,

que les chrétiens sont finalement autorisés à l’ouvrir quand ils le veulent.

Et finalement, le clergé veut garder la main sur quand les chrétiens peuvent l’ouvrir ;

probablement déjà parce que c’est plus simple de rejeter les propos d’un tiers lorsqu’il n’était déjà pas légitime, ou autorisés, à parler…

L’inverse étant difficile ; j’apprécierais personnellement que certains clercs médiatiques se taisent.


Et c’est là aussi où l’on voit probablement les limites du ministère des prêtres africains en Europe, qui ne partagent pas la même Histoire et la même culture, d’où cette incompréhension mutuelle par rapport à cette évolution que j’appelle de mes vœux.

Bref, que nos évêques arrêtent aussi de « faire leur marché » en Afrique ;

et méchamment, je rajouterai que comme cela, ils n’y attraperaient pas en plus là-bas le Covid, comme un certain évêque que je connais.





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