Hommage à Anne-Marie (Monique) TALBOT

C’est à l’issue de la veillée de prières pour l’unité de chrétiens, organisée ce 21 janvier 2022 à Sainte-Geneviève-des-Bois, sur le thème de la Lumière, que Claudine MUCKENSTURM m’a appris le décès d’Anne-Marie Monique TALBOT, née BRISSON, survenu paisiblement dans la nuit de jeudi à vendredi. Elle avait 89 ans. Alors oui, je crois qu’Anne-Marie, fidèle chrétienne, est désormais dans la Lumière du Père.

Ses obsèques auront lieu le vendredi 28 janvier 2022 en l’église saint-Martin à 14 h 30.

J’avais fait la connaissance d’Anne-Marie, que j’ai très longtemps appelée Monique, qui n’était en fait que son deuxième prénom qu’elle n’appréciait pas, en rejoignant le petit groupe coordonné par Christiane BARABAN qui animait une messe mensuelle, le troisième lundi du mois, à la maison de retraite des Cèdres, dans la rue du Mail. C’est ensuite, que la retrouvant à l’église saint-Martin, j’avais notamment rencontré Jacques, son mari, avec lequel je m’étais aussi lié d’amitié.

Jacques avait beaucoup d’autorité sur Anne-Marie. Je me rappelle qu’il disait « ma femme » ou « mon épouse », lorsqu’il s’adressait à elle. Ils m’avaient invité plusieurs fois chez eux et Jacques me proposait toujours un whisky japonais. Ils m’avaient abonné plusieurs mois à La Croix et sinon me gardaient fidèlement leurs exemplaires pour que je puisse les lire.

Tous les deux avaient été très actifs à la conférence saint Vincent de Paul et Anne-Marie ne manquait pas le repas annuel de début octobre.

Pendant plusieurs années, ils m’avaient reproché mon engagement politique, parfois avec des mots assez durs, parce qu’il divisait les voix. Et puis, un jour, ils s’étaient excusés et m’avaient dit finalement que j’avais raison de défendre mes convictions.

Je me rappelle d’Anne-Marie me demandant de lui pardonner de n’avoir pas pu voter à l’un des tours de la municipale 2020 ou de sa fierté de m’annoncer qu’elle avait donné procuration pour pouvoir me soutenir à la départementale 2021.

J’avais rendu visite à Anne-Marie pour la dernière fois le 6 août 2021, juste avant que l’accès aux maisons de retraite ne soit conditionné à la présentation du passe sanitaire.

Ce jour-là, elle m’avait montré ses albums photos de famille et nous avions refait le voyage de son fils dans le Grand Nord, nous avions regardé les jeux olympiques et elle m’avait parlé de sa passion pour le sport, nous avions partagé un goûter et nous avions discuté de la paroisse, de la politique et de mes études de droit. Elle m’avait adressé son soutien pour mes différents projets en me disant de ne pas me décourager.

Depuis, je lui écrivais quand je le pouvais : une carte depuis Salon-de-Provence en septembre, une autre depuis La-Pierre-Qui-Vire en octobre… Je ne l’avais pas appelée cette année pour la nouvelle année, d’autant qu’elle n’arrivait plus à se servir de son téléphone depuis plusieurs mois. Avant cela, elle m’appelait assez souvent le soir pour discuter parce qu’elle s’ennuyait.

Je voudrais finir en remerciant Claudine d’avoir maintenu très régulièrement le lien entre Anne-Marie et la paroisse. Elle m’avait dit y être très sensible, tout comme elle était très reconnaissante envers plusieurs amis fidèles qui étaient venus la visiter aux Cèdres.

Davantage, elle se disait aussi bien entourée par sa famille ; par sa fille Marie-Claire notamment, qui s’est rendue très disponible. Sa plus grande joie, me disait-elle, était quand sa famille l’amenait passer une après-midi chez elle, rue de l’égalité, dans cette maison à laquelle elle était très attachée (je me rappelle de Jacques me parlant de la maison de ses beaux-parents). Je penserai à elle au moins chaque fois que je passerai devant.