À mon ami, et compagnon sur la route du Christ, Henri THOMASSET (1928-2022)

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Henri s’en est allé ce samedi 6 août 2022 au matin. Il avait 94 ans. D’aucuns y relèveront, tel un clin d’œil, que c’est le jour de la fête de la Transfiguration du Seigneur.

Resté conscient jusqu’à cette fin, je me rassure donc à croire que c’est en pleine conscience, et ainsi apaisé, qu’un homme d’une telle foi, a vécu ce passage, jamais assez préparé pendant toute une vie.

En ces moments douloureux, je pense à Danielle, à Benoît, à Vincent et au reste de leur famille.

Et même si nous croyons, fidèles à notre prière du Credo, que nous avons tant de fois récité ensemble, qu’il se trouve désormais dans la « communion des saints » ; son âme maintenant libérée des limites de son corps, c’est difficile, parce que commence maintenant le grand silence après 14 ans et demi d’amitié…

Ses obsèques auront lieu ce jeudi 11 août à 15 heures 00 en l’église sainte-Croix de Gannat, dans l’Allier.


Henri, d’une apparence discrète, était une intelligence vive.

D’une grande culture, mais davantage d’une grande curiosité, il était d’une grande sagesse.

Me vient, à son souvenir, l’image de l’Ethiopien en Actes des Apôtres.

Ses interventions, quoique souvent brèves, étaient toujours éclairées, fines et ciselées ; donnant beaucoup à penser et à réfléchir, à ceux qui les écoutaient.

Je lui dois beaucoup pour toutes les pensées et réflexions qu’il a suscitées chez moi, dont de nombreuses inspirent, infusent et figurent ici-et-là sur ce site, dans mes articles religieux.

Il était le disciple d’Emmaüs, celui qui marche, silencieusement, à côté, sur la présence duquel on peut compter.

Indéniablement conciliaire, il n’hésitait pas à critiquer, de manière toujours fondée, les dérives récentes de notre Église.

Il avait le courage de ses idées, de dire ce qui lui déplaisait et de ne pas faire ce qui n’avait pas de sens pour lui.


Henri, c’était aussi Danielle. Parce que c’était lui, parce que c’était elle, pour paraphraser LA BOËTIE.

Henri formait avec Danielle un couple très complice, très fusionnel et très complémentaire, malgré leur douze ans d’écart. Danielle disait avec humour qu’elle était de fait sa « petite infirmière ».

Je me rappelle de Danielle, à l’abbaye de La Pierre qui Vire, coupant une pomme en deux et en tendant la moitié à son « Adam ».

Que nous aurions pu croire qu’il aurait été complexé par les longues années d’étude et tous les diplômes de sa femme.

Mais il n’hésitait pas à publiquement lui tenir tête, et à livrer des opinions dissidentes, sans jamais qu’ils ne se fâchent.


Né au Raincy en 1928, Henri avait grandi à Juvisy, de mémoire rue des Gaulois.

J’avais trouvé une carte postale d’une droguerie THOMASSET dans la Grande-Rue de Juvisy, mais il m’avait dit que ce n’était pas sa famille.

Difficile de croire, lui qui apparaissait si sérieux, qu’il avait pu faire toutes ces bêtises que Jacques TALBOT me racontait. Henri était d’ailleurs le parrain de François, l’un des fils de Jacques et d’Anne-Marie.

Il avait fait toute sa scolarité au lycée saint-Charles d’Athis-Mons. Il avait ensuite travaillé dans l’édition.

À Savigny, Danielle et Henri avaient vécu résidence de Provence avant de venir s’installer à Clair-Village.

Il avait été actif notamment au catéchuménat, à l’équipe de préparation des kermesses et des fêtes paroissiales, à la chorale Sainte-Thérèse…

Son dernier engagement avait été à l’équipe d’accueil de sainte-Thérèse jusqu’au Covid.

Il était encore du groupe Fraternité-Prière, et de toutes nos retraites, à l’abbaye de La-Pierre-qui-Vire.

Il était également de toutes les formations proposées par Danielle. Toujours assis à la droite de Danielle, à l’angle de la table, à côté de la porte.

Également Cinéma et Spiritualité. Les réunions de Carême. Et puis l’ACNAV (Association catachétique nationale pour l’audiovisuel) où il accompagnait Danielle.


Danielle nous demande des prières, pour lui, pour elle, pour leur famille.

Croyons qu’il est maintenant dans la paix de Dieu, au côté de tous nos amis qui l’ont précédés, de Jacques TALBOT et d’Anne-Marie TALBOT, de Jacques JOLY, de Gaby GIMENEZ, de Michelle et de Louis BRÉGEON, de Simone POQUET, de Michel BOUTILLIER, de Nicole CLAIN et de tant d’autres avec qui il a vécu et aimé…

À Dieu Henri. Dans la joie de Dieu, nous te reverrons. Là est notre espérance. Telle est notre foi !




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