Publié par Je poursuis ma recension des dysfonctionnements de mon Église catholique locale.
Et je voudrais aujourd’hui dénoncer le paradoxe des équipes animatrices (ou équipes d’animation pastorale), qui ont été instituées en Essonne en 1983 par Mgr Guy HERBULOT,
officiellement pour associer les laïcs à l’animation pastorale, qui était jusque-là du ressort du seul prêtre ;
officieusement pour responsabiliser les laïcs et les préparer au jour où il n’y aurait plus de prêtres, afin qu’ils ne se retrouvent pas totalement démunis.
Sauf que je constate qu’à part la génération qui a connu ce lancement des équipes animatrices, tous les plus jeunes détruisent l’objet des équipes animatrice…
Parce qu’ils vivent dans une forme de déni dans laquelle il y aura toujours des prêtres, et où l’on ne peut rien faire sans prêtre.
Et donc ils font de l’équipe animatrice la chambre d’enregistrement des décisions des prêtres, auxquelles ils donnent une coloration laïque ; prêtre dont ils font au demeurant leur responsable, qui fixe l’ordre du jour, alors qu’il n’est qu’un modérateur.
Et ainsi, l’équipe animatrice de Savigny-sur-Orge en est arrivée à publier cette annonce :
« Quête à la sortie pour l’oeuvre des vocations. Rendons grâce pour tous ces laïcs qui s’engagent et participent activement à la vie de l’Église. Cependant, le manque de prêtres et de diacres, de religieux et de religieuses, nous interpelle davantage. L’Église, et particulièrement notre diocèse, en ont besoin. Soutenez la formation des séminaristes. Merci de votre générosité. »
Laquelle d’une part, n’est pas une annonce objective, mais un jugement de valeur.
Et d’autre part, est fausse. À quoi bon avoir des prêtres si c’est pour qu’il n’y ait plus de chrétiens pour lesquels prier ?
Pour le coup, on tombe en plus dans la négation de la vocation du baptême qui nous fait tous prêtre.
Et c’est là où il y a un débat qu’on s’interdit d’avoir.
Et moi, par rapport à ce que je vis actuellement, je dis STOP à l’africanisation de notre clergé essonnien ; à partir du moment où c’est pour avoir des prêtres qui veulent vivre comme en Afrique, en petits chefs de village.
Et je dis STOP parce que ces prêtres sont malheureux, et parce que les chrétiens français ne sont pas plus heureux de les avoir.
Moi, mon prêtre africain de curé, il est très bien pour la sacralisation du rite. Il te met des bougies, des inclinaisons, des processions, des signes de croix… Mais il oublie quand même que le sacré, c’est d’abord le frère, et qu’on ne maltraite pas les bénévoles.
Un ami me disait : si au moins, ces prêtres africains suscitaient des vocations parmi les Africains vivant en France, mais pas plus…
Il est une réalité que chaque année, en France, 800 prêtres meurent quand seulement 100 sont ordonnés. La moitié du clergé français a plus de 75 ans !
L’Église française ne peut pas continuer à fonctionner sur le modèle de 1900.
Donc est-ce qu’on repousse indéfiniement le problème, en accentuant notre dépendance d’un clergé ordonné ?
Ce qui à mon sens, va contre le sens de l’Histoire.
L’expérience des diacres ne fonctionne d’ailleurs malheureusement pas…
Ou est-ce qu’on se prend en main, et qu’on met en avant que chaque chrétien possède sa propre vocation ; la mienne étant certainement de relever les recensions.
Ma réponse est déjà trouvée ; ma conviction est déjà faite.
Et voilà le document réalisé par le groupe Galates-Essonne au sujet des vocations, nortamment par des chrétiens de Savigny-sur-Orge et de Chilly-Mazarin, lequel rappelle notamment que les vocations ne s’arrêtent pas au clergé. (Il faut l’imaginer plié.)
παρρησία 