Publié par Je voudrais ici m’intéresser aux petites erreurs successives commises par Jean-Marc, sans lesquelles, si le résultat final n’en aurait certainement pas été modifié, l’écart définitif en aurait certainement été plus resserré. Mais nul doute que plus grande aurait été la mobilisation de la gauche, et plus celle de la droite, l’aurait été aussi en réaction. Donc que LR aurait quand même gagné à la fin face à EELV.
La réalité est que la sociologie électorale de Savigny est ainsi faite que la droite est majoritaire, et que lorsque le candidat de droite n’apparaît pas détestable ; et personne ne connaissait TEILLET à l’époque, alors son électorat se rassemble derrière lui pour contrer la gauche et faire gagner la droite.
Car il faut justement rappeler que DEFRÉMONT a gagné par défaut en 2020, sans même besoin d’y voir une responsabilité du Covid-19, parce que j’ai pris près d’1/3 de ses électeurs à MEHLHORN, lequel a uniquement payé son incompréhensible politique de bétonnage du Boulevard entre 2016 et 2020.
1°) Le problème de la personne de Jean-Marc, vieux mâle blanc de plus de 50 ans
La gauche de Savigny ne pourra pas gagner, dans la durée, tant qu’il y aura Jean-Marc.
Le problème n’est pas tant qu’il soit mou, et qu’il se croît gentil ; qu’il est profondément naïf, là où la politique demande un tant soit peu de cynisme.
Il s’est bercé d’illusions, alors qu’il était critiqué jusque par ses électeurs, qu’il ne voulait pas entendre, notamment les parents d’élèves, et il s’est pris un mur, qu’il n’a vraiment pas vu arriver.
Il ne comprend désespérément pas que les électeurs ont besoin de communication aussi stupide soit-elle, de résultats aussi médiocre soient-ils, et que c’est dans les cent jours qu’on impulse une dynamique.
Il n’est entouré que d’amis qui l’ont enfermé dans une bulle en dehors de la réalité. Il s’est endormi dans son confort comme un bon gros bourgeois.
2°) Son obstination contre VAGNEUX, qui lui a fait perdre son mandat
Le droit électoral est une saloperie qui nécessite de tout faire à la place du juge.
David FABRE, dont c’est la protestation qui a avancé l’argument décisif, même s’il n’y avait pas tout à fait le même fond que celui du grief qui sera retenu, ne serait pas allé collecter les attestations des colistiers de CURATOLO en préfecture.
Et si j’y suis allé, c’est uniquement parce que Jean-Marc, outre ses plaintes et la manière dont il maltraitait ses élus, n’a pas voulu solder à l’amiable mes 19 contentieux administratifs subsistant de l’époque MEHLHORN.
C’était une guerre d’égo. Il a voulu montrer qu’il était physiquement plus fort que moi. Le fait est qu’un carnacier de 29 ans sera normalement toujours plus fort qu’un bouffeur de quinoa de 66 ans.
3°) L’annulation qu’il n’a pas vu venir et qu’il n’a pas su anticiper
J’avais dit à mon équipe que si Jean-Marc en avait, il annonçait une démission collective à la fin du Conseil municipal du 30 septembre 2022, et ainsi, l’arrêt d’annulation à intervenir (du 1er octobre 2022) devenait sans objet. Son soutien, le maire de Ris-Orangis, plus capé, n’est pas tombé dans ce piège.
J’ai vu Jean-Marc douter de plus en plus, à partir du moment où le sens des conclusions du rapporteur public a été connu, jusqu’au déni de justice qu’il a commencé à faire à partir du moment où j’ai gagné en référé liberté contre sa décision d’imposer le passe sanitaire en réunion d’urbanisme. Il savait donc !
Or, si Jean-Marc avait démissionné le 30 septembre, il aurait conservé son mandat pendant dix semaines de plus, et ainsi pu utiliser les moyens de la mairie pour faire campagne, comme ils le font tous.
Il ne l’a pas fait (et ce n’est même pas pour des raisons vertueuses) ; il s’est privé de moyens décisifs…
4°) Une politique molle, dont personne n’a rien vue ni retenue à cause d’une mauvaise communication
Que retenez-vous pour l’Histoire du mandat de Jean-Marc ?
C’est Monsieur Patates avec son champ.
Il avait plein d’idées, et certaines bonnes, mais un talent pour mal communiquer : il était devenu la caricature de ce que les gens attendent d’un élu EELV.
Il n’a rien eu à dire pour sa campagne municipale de 2021 ; et les gens s’en sont rendus compte, en plus de l’accuser d’être responsable des immeubles qui se poursuivaient.
5°) Un faux gentil, qui a déçu jusque dans ses rangs
D’apparence, Jean-Marc semble honnête et intègre.
Ce n’est pas le cas. Il est pourri comme les autres.
Son problème est qu’il a pris la grosse tête sitôt son élection acquise.
Qu’avait-il besoin d’embaucher son « community manager » de campagne à la mairie ?
Qu’avait-il besoin de déposer cinq plaintes contre moi, et de refuser de solder des contentieux qui ne le concernaient pas ?
Qu’avait-il besoin de censurer la tribune municipale de mes élus ?
Qu’avait-il besoin d’aller suggérer aux riverains que tel promoteur était intéressé par leur terrain ?
Qu’avait-il besoin de prévoir une subvention d’aide pour l’Algérie victime d’incendies ?
6°) Une équipe municipale qui n’était pas au niveau
Jean-Marc n’a pas été aidé par ses adjoints, ni même par ses élus.
Vous avez ceux qui étaient détestés dans leurs domaines comme Lydia BERNET aux sports, Fatima KADRI aux solidarités ou Patrick GARDELLA à la sécurité.
Ceux qui laissaient indifférents, alors qu’ils n’étaient pas forcément mauvais dans leurs domaines : Jacques SÉNICOURT aux finances, Nathalie COETMEUR à l’éducation, Agnès DUPART à la culture, Bruno GUILLAUMOT à l’urbanisme, Patrice KOUAMA à la jeunesse, Corinne CAMELOT GARDELLA à la démocratie locale.
Et ceux dont personne n’a trop l’impression qu’ils ont bossé ; à la limite qu’on se demandait ce qu’ils foutaient là : BRIEY aux déplacements et BRONES à la santé.
7°) Une administration qui l’a trahie
Il y a un premier problème que Jean-Marc n’a pas été très réactif pour virer (on se comprend dans le langage de la fonction publique) les incompétents de MEHLHORN et de Savigny.
Qu’il a donné des postes à responsabilité à des gens qui l’ont desservi, comme Armand STEIGER.
Qu’il a recruté des gens complètement déconnants comme Sandra ALVES.
Il n’a pas fait les réformes qu’il fallait ; et même s’il me dit qu’il les auraient faites après, je ne le crois pas.
Et surtout, il ne s’est pas rendu compte, que tous ces gens, qui avaient été recrutés par la droite depuis trente ans, le défonçaient auprès du public, jusque dans leurs missions de service !
8°) De grossières erreurs politiques
Enfin, qu’est-ce que Jean-Marc a eu besoin ; et c’est encore son égo qui encore une fois, l’a trahi :
- de vouloir retirer la messe du programme des commémorations officielles ; il s’est fâché avec les anciens combattants de droite et avec les cathos ;
- de vouloir déménager le musée Davout, alors qu’on ne peut strictement rien faire de cette salle du deuxième étage du pavillon qui abrite le service culturel ;
- d’organiser sa réunion d’urbanisme avec le passe sanitaire, alors qu’il avait fait sa réunion sur les transports sans passe sanitaire l’année d’avant, quand le Covid était plus fort…
Je pense qu’il y a des personnes qui sont faites pour être maire et d’autres pas.
Je pense que Jean-Marc n’est pas fait pour être maire, parce qu’il ne sait ni commander ni se faire obéir.
Aujourd’hui, les trois personnes qu’il a affrontées en 2021 avaient 30 ans ; lui en a 67.
Il n’est plus dans le coup et n’a même pas su s’entourer pour préparer sa succession.
Ce n’est pas la gauche de Savigny ; ce sont les amis de Jean-Marc, et comme il dégage tous ceux qui le critiquent, je pense qu’il est cuit.
Jean-Marc était dans un calcul selon lequel la gauche unie l’emporterait désormais face à la droite divisée.
Il n’a pas compris qu’une élection se gagnait au centre.
En quinze mois, et par du gadget, il a réussi à effrayer le centre, sans rien gagner sur sa gauche…
Alors Bien vivre à Savigny pourra quand même regagner par défaut.
Mais ils ne pourront toujours pas gagner par adhésion, s’ils ne changent pas du tout au tout…
παρρησία 