Pris sur le fait : 1001 Vies Habitat (Chloé PETITGAS) reconnaît publiquement enfreindre la charte de relogement de Grand-Vaux à Savigny-sur-Orge

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Pour changer, je me suis (encore) fait engueuler pendant la dernière commission Urbanisme (5 juillet 2022) parce que j’ai menacé le maire (oh !) de le confronter aux propos (ah !) qu’il a tenus pendant la réunion publique sur le renouvellement urbain du quartier de Grand-Vaux, que j’ai enregistrée (oooh !!).

Et donc on a notre grand juriste municipal, mais également un certain Richard LEROUX, directeur délégué au renouvellement urbain du Grand-Orly Seine Bièvre, qui m’ont savamment expliqué que je n’avais pas le droit de les enregistrer pendant une réunion publique. Et moi de bien les envoyer se faire foutre !

C’est quand même marrant tous ces gens qui assènent des vérités pleines d’autorité de par leurs fonctions. Et puis qui, en fait, selon les trucs, finalement parfois, c’est vrai, et puis parfois, c’est pas vrai. Mais ce sont eux qui décident ce qui est vrai, ce qu’on a le droit de répéter, et ce qu’on peut leur opposer.

Sauf que non, cela ne fonctionne pas comme cela ! En tout cas, peut-être avec les autres cons qui le veulent bien, pour autant que ceux-ci veulent croire qu’il suffit de feindre l’autorité pour créer une vérité. Mais pas avec moi, qui visiblement connaît un peu mieux qu’eux leurs dossiers professionnels, et le droit de la presse.

Alors sont-ils complètement cons ? C’est effectivement une hypothèse. Mais moi, je crois plutôt qu’ils préfèrent consciemment s’arranger avec la vérité pour atteindre des objectifs cachés moralement pas très avouables, même si tout le monde semble s’être résigné à ce que l’ANRU soit la pute du BTP… (Vous rappelez-vous ? Le seul secteur pourtant non-essentiel qui avait le droit de travailler pendant le premier confinement.)

L’argent de l’ANRU, avec la bénédiction de tous les politiques, ce n’est pas pour améliorer la vie des habitants des quartiers, c’est juste gonfler le PIB en finançant des travaux publics !

Et le bailleur recherche juste à gonfler le portefeuille des actionnaires de sa société-mère.


Sur ce, l’ANRU, qui n’a donc rien à foutre des gens, défend un raisonnement hyper simple :

Le quartier est merdique parce que les habitants y foutent la merde.

Dégageons les habitants et remplaçons la population, et alors, il n’y aura plus de merde.

Sauf qu’en fait, on diffuse « la merde » en de multiples endroits, et donc c’est pire qu’avant.

Il faudrait juste comprendre que c’est la trop grande densité de population qui favorise les problèmes.

Mais nous, à Savigny, on densifie encore plus ! Et comme on est visionnaire, on prévoit de créer seulement 3 nouvelles classes pour 23 % de logements supplémentaires. On a 31 classes pour 1650 logements, et on nous explique très sérieusement que 34 classes suffiront pour 2040 logements…


Et au milieu de tout cela, tu as des mecs brillants, bardés de diplômes, qui ont fait au moins dix ans d’études et qui sont capables de t’expliquer par A + B l’échec des « Grands ensembles », parce que les propriétaires ne vivent plus sur place et abritent des locataires indélicats ; parce que ces mêmes propriétaires dès qu’ils l’ont pu, ont préféré lourder leur appartement pour un pavillon avec jardin.

Et ces mêmes experts qui t’expliquent, alors que le quartier sera encore plus concentré, que les futurs propriétaires du nouveau Grand-Vaux vont passer leur vie ici ; alors que les problèmes subsisteront avec les habitants de la partie sociale maintenue et toujours les locataires indélicats de la partie privée…


Bref, l’ANRU et ses partenaires veulent dégager la population actuelle.

Et parmi les moyens utilisés par la MOUS, le bailleur et tout ce beau monde :

  • des propositions non réglementaires de relogement pour créer une pression psychologique sur les habitants à qui on a martelé le droit à seulement deux refus, avant, en gros, qu’ils se retrouvent à la rue ;
  • des sous-entendus que les deuxièmes et troisièmes propositions réglementaires, mais hors du quartier, voire hors de Savigny, ne seront pas aussi bonnes que la première, de manière à inciter les gens à prendre ce qu’on leur propose a dessein ; (il serait d’ailleurs intéressant d’observer le tri effectué parmi la population pour voir qui reste à Monet et qui dégage loin.)
  • une pression sur les habitants leur exigeant une réponse sous 8 jours, alors que la charte du relogement prévoit de leur laisser 10 jours.

C’est ce qui se produit depuis juillet 2019, et que je peux personnellement attester au moyen d’attestations de plusieurs habitants relogés.

1001 Vies Habitat, vous êtes vraiment des merdes pour agir de la sorte en abusant de la faiblesse des gens. Et honte aux partenaires qui voient, mais ne disent rien !!!

Et pour votre info, ce n’est pas informer les gens de leur droit au relogement que de laisser un exemplaire de la charte du relogement à la maison du projet ; surtout pour ce qu’il en reste actuellement…

Est-ce que vous trouvez d’ailleurs normal qu’on ne la trouve sous son nom, sur internet, uniquement sur mon site ? Si oui, vous avez vraiment un problème avec le réel.


Document diffusé et commenté par Chloé PETITGAS lors de la réunion publique du 22 juin 2022


Extrait de la charte du relogement de Grand-Vaux ; pages 21 et 22



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