Publié par J’aime les titres volontairement ambigus ou provoquants qui laissent à penser, pour la moitié des gens, que j’insupporte, que je soutiens les incendiaires, et pour l’autre moitié des gens, que j’indiffère, que je suis un fachô qui veut carrément raser le quartier, et les habitants avec (comme dans SimCity).
Les faits : dans la nuit du 25 au 26 mai 2022, plusieurs bâtiments du quartier de Grand-Vaux à Savigny-sur-Orge (Essonne) ont été volontairement incendiés, notamment la maison du projet qui n’avait coûté que 500 000 euros.
Qui est d’ailleurs le génie qui dépense cette somme pour installer un bungalow en zone inondable qu’il faut relier à l’eau potable et à l’électricité, sur l’emplacement de la première tranche des travaux ? Un visionnaire ?
Alors immédiatement, le maire de Savigny s’est mis à gesticuler ses petits bras trop courts et à dénoncer une atteinte à ses géniales ambitions pour le quartier. Il ne reculera pas ! Comme s’il était le centre du monde et que les incendiaires le visaient lui. Non, mais redescends sur Terre, on s’en fout de toi !
Par le mec qui ne se rend à Grand-Vaux que le matin à 10 heures escorté par la police.
Le courageux qui se défèque dessus à la seule idée de publier ses comptes de campagne.
Celui qui voulant capitaliser sur l’assassinat de Renaud LE GUEN au Bataclan, nous explique qu’il aurait pu être à sa place et nous indique que l’islamisme est mal parce qu’il atteint à notre mode de vie. Pourquoi ainsi euphémiser et ne pas oser dire que les islamistes tuent ? Pour ne pas se fâcher avec eux ? T’as des intérêts ?
Vous le savez, je suis un grand romantique (au sens littéraire du XIXe siècle).
Et donc honnêtement, je trouverais un petit peu normal que les habitants, pour qui l’État a débloqué 126 millions € pour refaire leur quartier, et puis que nous on déporte, en leur proposant opportunément des relogements très loin d’ici, parce que le nouveau Grand-Vaux, on le veut SANS EUX ; oui, ceux-là, je trouverais normal qu’avec les allumettes que les politiques leur mettent dans les mains, ils foutent le feu ! Et à la limite, je suis même étonné qu’ils ne l’aient pas déjà fait !
La réalité est que les incendiaires ne sont pas imprégnés de mon idéal, et donc qu’ils brûlent juste parce que la Police les emmerde, ou pour rappeler qu’ils existent, ou pour toute autre raison ou absence de raison.
Police qui ne peut rien contre eux. Chaine pénale ensuite rompue. Justice laxiste, et finalement peut-être un mal pour un bien tant la prison fabrique aujourd’hui des radicalisés…
La semaine prochaine, le Tribunal administratif de Versailles va encore condamner le conseil citoyen de Grand-Vaux parce qu’il ne joue pas le jeu qui lui est imparti par la loi. Mais le problème est bien plus large, car rien ne va réellement dans ce projet de rénovation, qui est biaisé depuis le départ…
Dans l’indifférence générale des putes élues de la mairie de Savigny, qui aiment à se faire violer plusieurs fois (apologie du viol), particulièrement lorsqu’ils viennent encore prendre la défense du bailleur-voleur.
Moi, quand je serai grand, je serai bailleur social. Tu fous rien, ou plutôt si, tu engranges les charges. Tu t’engages sur des projets immobiliers que tu ne réalises pas (coucou le 62-64 avenue des Marronniers). Tu détournes l’argent des charges des locataires pour abonder les dividendes des actionnaires de la société-mère. Et quand c’est trop dégradé, t’as ce con d’État français qui vient te donner 86 millions € !
J’ai personnellement cette lâcheté d’être le dernier républicain de Savigny, et de croire encore au contrat social. Nous l’avons encore constaté lors du dernier Conseil municipal, pendant lequel les 38 autres élus ont foulé au pied la valeur d’égalité pour laquelle les femmes et les hommes de 1789 se sont levés.
Le peu de satisfactions qu’ils tirent de leurs petites vies de merde les obligent à s’acheter une conscience sur le dos des Ukrainiens. Ils vous font de grands discours sur la liberté, mais ils sont les premiers fascistes à voter des deux mains un règlement intérieur qui supprime les libertés des élus locaux. Or, ce n’est pas parce que eux ne veulent pas les utiliser, qu’ils doivent me les supprimer !
Le contrat social (ROUSSEAU), ce sont les sacrifices moralement acceptables des uns et des autres pour que l’on puisse vivre ensemble.
C’est le marché tacite qu’on prend 126 millions € qu’on pourrait utiliser ailleurs pour rénover le quartier de Grand-Vaux, en contrepartie que les habitants, qui vivront mieux, arrêtent de foutre le merde.
L’idée est bien qu’on achète la paix sociale, mais comme en France, on ne sait de toute façon rien faire d’autre…
Ce n’est d’ailleurs absolument pas comme si MACRON avait réglé tous les problèmes de son premier quinquennat en arrosant tout le monde… Les gilets jaunes, les impactés du Covid, l’Hôpital…
Et nous, on veut bien de l’argent de la rénovation, mais on ne veut plus des habitants…
On se plaint de l’état dans lequel se trouve Grand-Vaux, mais on ferme les yeux sur ce que Grand-Vaux est aujourd’hui essentiellement peuplé des personnes rejetées dans les autres projets de rénovation.
Pour quoi donc faire aux autres ce qui nous vaut de devoir refaire Grand-Vaux aujourd’hui ? Sadique avec cela !
Dès lors, comment est-ce qu’on peut accepter l’argent, s’il ne sert plus à ce pour quoi il est promis ?
Moralement, contractuellement, il y a un truc qui me choque ! C’est juste malhonnête.
Et surtout, je ne veux pas que mes impôts servent à payer 1001 Vies Habitat. Qu’ils se démerdent. Qu’ils aillent demander l’argent à Axa ! Et puis qu’on les mette en demeure de faire leur travail !
Le projet de renouvellement est un projet de merde, fait par des mecs qui n’ont jamais foutu un pied à Savigny, autrement que sous l’escorte d’une armée de police.
Les mêmes qui te défoncent les projets des architectes des Grands ensembles dans les années 1960-1970 et qui te proposent des projets tout aussi déconnants, mais qui se croient modernes parce qu’on est en 2022. Non, tu nous proposes les mêmes déjections ! Et je te le dis, mais tu ne l’entendras pas car je ne suis pas architecte ou urbaniste !
Le problème actuel de Grand-Vaux, c’est la trop forte concentration d’habitants, à revenus faibles. Et nous, on va rajouter 300 logements supplémentaires pour faire plaisir au SDRIF de M. HUCHON repris par Mme PÉCRESSE…
Preuve du problème : la première hypothèse de travail prévoyait 21 % de logements sociaux dans le seul quartier, alors que la loi nous demande d’en avoir 25 % par commune ! On sait que cela dérive au-delà de 20 % de logements sociaux ! Mais comme créer du logement social permet de s’acheter une conscience, à des politiques malades qui refusent de voir que le problème tient plutôt de ce que 70 % des Français sont éligibles au logement social !
N’y a-t-il donc personne, d’autant qu’on fait maintenant de l’accession à la propriété, parce que c’est à la mode, pour comprendre qu’on aura dans 15 ans exactement le même phénomène de sous-location qui a foutu la merde ?
Le trafic de stupéfiants se fait entre autres aujourd’hui au 4 Van-Gogh, mais également dans les immeubles du groupement immobilier de l’Yvette qu’on ne va pas détruire. Il continuera au minimum à cet endroit. Et nul doute que la cache d’armes lourdes, située sous la place Ouzilleau, se reconstituera ailleurs…
Bref, on ne résout rien, on ne fait que créer de nouveaux problèmes.
Et au milieu de cela, le maire, qui montre ses muscles et qui va pouvoir faire venir sa super police. Mec, prends des médicaments, si tu as besoin de stimuler ta virilité. C’est vraiment le pompier pyromane.
Parce que certes, Grand-Vaux, ce n’est plus la République. Mais le Conseil municipal de Savigny-sur-Orge, à la sauce Alexis TEILLET, ce n’est pas non plus la République…
Alors sincèrement et personnellement, je suis plus choqué par la manière dont se déroule le programme de renouvellement urbain de Grand-Vaux que par les incendies volontaires, calculés en visant des bâtiments inoccupés la nuit, jusqu’au jour où il y aura quelqu’un dedans…
παρρησία 