Publié par Ce jeudi 10 mars 2022 avait lieu la première rencontre de Carême du secteur pastoral de Savigny-Viry, dont le thème est axé cette année sur le sujet du synode sur la synodalité.
Synodalité est un mot que personne ne comprend ; si à ce propos un jour notre bon clergé pouvait davantage rechercher à simplifier le vocabulaire plutôt qu’à se rapprocher de traductions depuis le latin, qui n’est devenue la langue de l’Église qu’au IVe siècle… Pour ma part, je plaide pour une synodalité permanente.
Je ne vous cache donc pas que quand j’ai lu les questions auxquelles il nous était proposé de répondre, j’ai eu très fort envie de sortir mon revolver.
Et le pire est que c’est bien Rome qui nous propose ces questions, même si ce n’est pas le pape qui a écrit le vade mecum dont elles sont issues, lesquelles ne sont pas tout à fait dans l’esprit de ce synode.
Bref, pour nous faire réfléchir à prendre la parole, on élude le sujet de la prise de parole en Église, où il ne faut pas (mais c’est vraiment dans le code de droit canon) que les chrétiens puissent ouvrir leur gueule, et on nous invite à réfléchir à la prise de parole en extérieur.
Je précise très sérieusement que j’aurais juridiquement dû demander l’avis de mon curé pour publier le présent article, ce que je n’ai évidemment pas fait.
Pour faire vite, j’ai répondu qu’aujourd’hui, c’était l’institution qui parlait, mais que j’espérais que demain, ce soient tous les chrétiens qui puissent prendre la parole.
Évidemment, le clergé n’était pas très heureux de ma réponse, alors que nous pourrions, je vais être peu charitable, les décharger du monopole de dire des bêtises aux médias.
Et pourtant, mon intervention a libéré un certain nombre de personnes du public, qui devaient penser certaines choses un peu comme moi, mais n’osaient pas forcément les exprimer devant les grands patrons.
Nonobstant, une proposition a émergé du groupe avec lequel je travaillais, réunissant des cathos de Savigny et de Viry : créer des postes de correspondants médias, formés, à l’échelle des paroisses, pour communiquer auprès de la presse locale sur les actualités importantes.
Ce qui est intéressant est qu’un des autres groupes a exprimé une vision totalement fausse de la laïcité, selon laquelle nous devrions, nous cathos, nous invisibiliser dans l’espace public.
Alors que non, justement, la laïcité ne vaut que pour l’État, et c’est à nous de ne pas renoncer mais au contraire, de nous montrer prosélyte, dans la mesure du supportable.
Bref, j’espère que cette proposition pourra être entendue car elle me semble intéressante. Car qui sait par exemple que 108 adultes ont demandé à recevoir les sacrements en Essonne cette année 2022 ? C’était à Viry-Châtillon la semaine dernière.
παρρησία 