Publié par Il n’y a pas qu’à Savigny que le maire, Alexis TEILLET, se comporte en petit potentat local…
[La dernière de cet élu fragile : il a porté plainte contre votre serviteur pour outrage parce que celui-ci lui a écrit d’arrêter de se « foutre de sa gueule ». Pauvre babtou…]
Visiblement, l’édile savinien semble maintenant déteindre sur son suppléant au Département, Florian GALLANT, lequel maire de Wissous vient d’aborger la délégation aux relations publiques et au patrimoine qu’il avait confiée à son colistier Jean-Luc TOULY.
Indiscrétions wissoussiennes !
[Toute ressemblance avec le comportement d’encore d’autres maires dans d’autres communes serait purement fortuite.]
« Des divergences d’opinion dans la gestion municipale ainsi qu’une perte de confiance. » Voici comment le maire de Wissous motive son arrêté de retrait de délégation. Voilà comment Jean-Luc TOULY lui retourne ces mêmes reproches : « Des divergences d’opinion, nous en avons, mais avec lui, nous n’avons pas le droit d’en avoir. Il a perdu ma confiance car il a trahi tous nos engagements de campagne [les infrastructures sportives à côté du futur collège, le projet de renaturation, la maison intergénérationnelle…] ».
Depuis plusieurs mois, les sujets de divisions se multipliaient entre les deux hommes : le retard de la construction du collège, reportée à 2025, le datacenter, la gare Antonypôle, les tensions au sein du service de la police municipale… [Un policier municipal a fait l’objet de deux perquisitions et il a été placé en garde à vue ce lundi pour menace de mort sur une collègue. Sur les 9 agents du service, seuls 4 sont encore en fonction dont 1 administratif.]
Jean-Luc TOULY est un homme déçu : « Il y avait une grosse attente du fait du changement de maire. En 18 mois, cela a été une catastrophe. Sans dire que M. TRINQUIER, c’était formidable non plus, mais ce n’était pas du tout ça. Donc là, il y a vraiment une détérioration. Moi qui étais très disponible, je suis retraité. Je m’intéresse à peu près à tous les sujets. (…) C’est un phénomène tellement rapide. C’est une grande déception pour beaucoup. (…) Au lieu de faire confiance à des gens qui l’alertent, il préfère faire confiance à des “béni-oui-oui”. (…) Vu le fonctionnement démocratique et l’opacité, on se demande comment cela va continuer. (…) Il n’est pas au service de la population du tout ! »
L’ancien conseiller régional poursuit : « Il se comporte comme une sorte de Dieu. Tout est confidentiel. Il ne communique rien. Il n’informe plus les élus ni la population. (…) Il ne fait plus de réunions de groupe. Il y a maintenant une réunion tous les 2-3 mois, alors que du temps de M. TRINQUIER, c’était quasiment toutes les semaines, tous les 15 jours maximum. Et puis, il n’y a plus que lui qui parle, personne ne pose de questions, et il y a une participation d’à peine la moitié des 22 élus de la majorité. (…) Une grande partie du personnel se met contre lui. Lors des vœux au personnel, sur les 160 agents, seulement 45 sont venus ; des services principaux de la mairie sur le plan administratif, personne n’est venu. »
Dans le microcosme politique wissoussien, cet arrêté de retrait n’est pas une surprise. Il était attendu depuis plusieurs mois et aurait même été décidé il y a plusieurs semaines. Jean-Luc TOULY croît savoir : « La décision a été prise début février. Elle faisait suite quelques jours auparavant d’un séminaire de formation qui s’est appelé “cohésion du groupe”. Deux coachs psychologues étaient là pour essayer d’améliorer la cohésion du groupe ; enfin de l’améliorer, il n’y en avait pas, donc de la créer. Pratiquement pendant une heure, et presque tout le temps, c’était moi le responsable. À un moment, le maire et le directeur de cabinet sont partis en pleurant ! »
« J’ai 69 ans, je ne vais pas me faire … avec des … »
(Jean-Luc TOULY, le 1er mars 2023, après le retrait de sa délégation de conseiller municipal délégué)
Élus et anciens élus, adjoints, maires, président d’intercommunalité, député : Jean-Luc TOULY égrène les messages de soutien reçus en quelques heures à l’annonce du retrait de sa délégation. « Ils ne comprennent pas parce qu’il [Florian GALLANT] a une attitude de gentil. Le changement est intervenu quand il est devenu maire. Très vite, il s’est recroquevillé dans sa tour d’ivoire. »
Jean-Luc TOULY pourrait-il contester cet arrêté ? Il répond : « Je pourrais contester, mais je ne le veux pas, parce que je ne me sens pas bien du tout dans cette majorité. J’ai les éléments pour prouver que je n’ai pas fait de faute particulière, mais ça ne m’intéresse pas. Franchement, j’avais de plus en plus de mal. J’ai 69 ans, je ne vais pas me faire … avec des … Je suis là pour la population. Je serai mieux d’abord, moi personnellement, dans l’opposition. J’aurais une tribune dans la gazette. Je serai mieux comme cela. (…) Donc il y aura 4 tribunes [d’opposants]. Cela fait beaucoup de groupes d’opposition. »
Malgré tout, l’homme reste positif et conclut : «ça ne fait jamais plaisir, mais ça me libère ». À voir maintenant si cette division va impacter la situation de l’épouse de M. TOULY qui demeure encore à ce jour adjointe au maire de M. GALLANT…
Cet article ne présente volontairement pas le point de vue du maire de Wissous qui n’a pas été interrogé, mais auquel un droit de réponse est naturellement ouvert.
L’auteur de ces lignes, qui n’aime pas les opportunistes, n’a pas de parti pris absolu contre Florian GALLANT mais s’interroge sérieusement sur la colonne vertébrale idéologique d’un homme qui se disait souverainiste il y a quelques années (DLF) et qui est aujourd’hui mondialiste (soutien Renaissance aux législatives 2022). [Et aussi sur la raison pour laquelle il semble toujours couvrir le chef de la Police municipale…]
Pour fluidifier la rédaction, des passages distincts de l’entrevue ont été agglomérés ensemble.
παρρησία 