Publié par À l’issue du Festival de la BD d’Angoulême 2023, Riad SATTOUF a reçu le Grand prix de la Ville d’Angoulême ; l’occasion pour moi de revenir sur son ultime tome de sa série « L’Arabe du futur ».
Et je resterai sur le sentiment que j’avais à l’issue de la lecture du cinquième ouvrage : une certaine mélancolie, parce que sa vie de jeune adulte est plus triste que sa vie d’enfant qui était prometteuse.
Pour ce sixième volume, on quitte la lecture triste d’avoir vu disparaître les uns après les autres certains membres de sa famille, notamment ses grands-parents.
Mais on est aussi contents des réussites des uns et des autres ; et finalement, que tout ne finisse pas si mal, même si ce sentiment n’efface pas le ressenti d’immense gâchis.
Il n’empêche que les meilleurs tomes, et les plus intéressants, de la série n’en sont pas moins les deux premiers, déjà parce qu’ils permettent de découvrir un Proche-Orient qu’on ne connaît pas réellement, dans son authenticité, et ensuite parce qu’on s’attache vite, et c’est cela la force de SATTOUF, à l’histoire de ce petit garçon blond tiraillée entre deux cultures qui se révéleront finalement incompatibles.
Et l’on a pourtant envie, avec ce petit garçon, d’une mondialisation heureuse ; et l’on se rend compte, en même temps qu’il grandit, que c’est plus compliqué que cela… Pour ne pas écrire, dans cette situation, que c’est impossible avec un père, musulman, qui se radicalise, et une mère européenne, qui veut conserver ses libertés.
Bref, c’est une série qui marque l’histoire de la BD mais qui fait ressortir plus triste que quand on a commencé la lecture.
παρρησία 