Publié par À chaque rentrée, c’est désormais l’habitude, le prêtre « bénit » les cartables.
Oui, mais ce ne sont que des objets ; peut-être serait-il mieux de bénir les personnes ?
Juste avant cela, la fin de l’eucharistie, les fidèles qui ont communié qui s’inclinent devant le saint-Sacrement…
Ce qui est un négationnisme terrible de ce qu’ils viennent de vivre.
Et juste après, l’équipe animatrice, qui d’animation pastorale sur laquelle elle est absente, parce qu’elle laisse finalement cela au prêtre, là aussi en négation de sa mission, qui veut que les parvis ne soient plus accessibles aux voitures.
Qu’est-ce qu’ils m’énervent ; surtout quand à côté, je vois comment on traite les personnes dans notre Église locale…
En fait, il y a actuellement un mouvement, une offensive, des cathos, à mettre de la sacralité dans ce qui est superflu, et à oublier ce qui fait le cœur de notre foi…
Sur la bénédiction des cartables
Que des personnes demandent qu’on leur bénisse un objet, le prêtre est normalement censé leur expliquer qu’il va les bénir eux.
Mais c’est leur demande ; je la respecte, même si je ne suis pas d’accord, même si ce n’est pas ma foi.
Mais qu’on aille l’imposer à des enfants, alors qu’elle va contre notre foi…
Surtout que le prêtre commence par annoncer et expliquer, et c’est bien, qu’on va bénir les enfants.
Et puis, il récite une prière qui bénit les cartables et pas les enfants…
De qui se moque-t-on ?
Sur les fidèles qui s’inclinent devant le saint-Sacrement
Depuis saint Augustin, qui a conceptualisé la chose, la Tradition veut que nous devenions corps du Christ en consommant l’eucharistie.
De fait, si nous sommes le Corps du Christ, nous n’avons plus à nous incliner devant le Corps du Christ, puisque c’est notre égal. Nous sommes le nouveau tabernacle.
Donc les gens qui s’inclinent devant le Corps du Christ, en étant devenus Corps du Christ, nient être devenus Corps du Christ. Donc nient l’Incarnation, nient que Jésus est venu habiter parmi nous, et ainsi de suite…
D’autant que c’est pour beaucoup de cinéma, à vouloir se mettre par terre, alors que la position du Christ ressuscité est debout. Nous devrions tous être debout et fiers d’être ce Corps du Christ !
Sur des parvis sans voitures
Le problème est de forme, pas de fond.
Est-ce que vous êtes allé rencontrer personnellement les personnes, ce qui vous engage, plutôt que de décréter une interdiction générale ?
C’est le bon truc pour chasser les gens, qui vont se sentir rejetés.
Tout le monde ne peut pas arriver 30 minutes à l’avance. Ou ne le veut pas. Respectons-le.
Les voitures ne gênent pas forcément.
Oui, il y a le problème avec ceux, y compris des prêtres, qui se garent pot de l’échappement contre l’église.
Mais la personne âgée ou handicapée a aussi besoin de se garer là, d’où qu’on ait créé une place handicapée.
Je ne vois pas de discernement dans cette mesure.
Tu veux nettoyer le parvis ? Commence par nettoyer l’intérieur de l’église ? Beaucoup de choses non sacrées, voire pire qui nous détournent de la foi, devraient t’y choquer.
Typiquement le phénomène de dévotion à Marie, qui nous fait nous tourner vers elle. Est-elle notre déesse, ou est-ce en Dieu que nous croyons ?
Ce qui m’amuse d’ailleurs dans mon église, est qu’il y a une Vierge sur la fresque du chœur de l’église, mais que les fidèles ont besoin de se tourner vers l’autel de la Vierge pour bien montrer qu’ils sont tournés…
Je n’aime pas ce que mon Église devient…
Je n’aime pas cette offensive des sacralistes ; dont il faudrait encore que la vie corresponde au mode de foi qu’il préconise.
Je constate qu’on fait dans l’entre-soi, parce que ne reste finalement plus que ceux qui pensent cela, ou l’acceptent et se taisent ; et ainsi, qu’on se coupe des périphéries, et j’en suis triste.
παρρησία 