Hommage à ma tante Renée BAYLE née CLÉOPHAX (1938-2022)

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Ma tante Renée s’en est allée ce mercredi 4 mai 2022, à l’âge de 83 ans, revêtue des derniers sacrements de l’Église. Elle était l’aînée de mes tantes, et la première à disparaître.

Inconsciemment, c’est un signe d’une génération qui commence à partir, mais c’est aussi un avertissement du temps qui passe et me rappelle que j’ai déjà 30 ans.

La vérité est que je n’étais pas réellement proche d’elle, déjà parce que je ne la voyais quasiment jamais seule mais toujours accompagnée de sa sœur dont j’étais plus proche ; ensuite parce que je ne la voyais que rarement (une fois par an) depuis qu’elle avait quitté Palaiseau pour Montluçon en 2004, et ensuite parce que du fait de sa santé qui se dégradait, la dernière vraie conversation que j’ai pu avoir avec elle remontait à septembre 2018. J’aurais dû la revoir une dernière fois fin août 2021 à l’abbaye de Noirlac, mais à cause du passe sanitaire, je n’avais pas voulu honorer ce rendez-vous, quoique je me doutais qu’il s’agissait de la dernière occasion… Merci MACRON !

Renée, c’était la tante Roberte des bandes dessinées Tom-Tom et Nana. Une femme très gentille, un peu vieille France dans la mentalité, mais n’ayant pas eu d’enfant, et sûrement de ce fait, complètement déconnectée des questions d’éducation et finalement de la modernité des jeunes.

Sa question rituelle était toujours de demander : « Qu’est-ce que tu racontes de beau ? », et la beauté étant un concept subjectif, c’était systématiquement la même réponse de tous les enfants à qui elle le demandait : « rien » ou « pas grand chose ».

Nos dernières vraies conversations portaient sur les émissions politiques que nous regardions en commun, notamment C dans l’air. En 2017, elle m’avait adressé un don pour ma campagne législative en me répétant plusieurs fois la fierté que ce serait d’avoir « un député dans la famille ».

Je garde en souvenir les quatre heures de pain beurré avec du chocolat, l’appartement de Palaiseau et la maison de La Valette, ses chiens Flip et Arsène, les différents restaurants, l’Auvergne, les disques vinyles de Thierry LE LURON… Renée avait un caractère très fort et il se pourrait que je tienne aussi d’elle ce trait de ma personnalité.

Je veux encore saluer le dévouement de mon oncle François qui aura tout fait, au mépris de sa propre santé, pour lui permettre de rester avec lui et chez elle le plus longtemps possible.

L’hymne liturgique des funérailles chrétiennes dit : « Quand les portes de la vie s’ouvriront devant nous, / Dans la paix de Dieu nous te reverrons. » Alors puissions-nous nous revoir, désormais son âme libérée du poids et des limites de son corps. À Dieu Renée.



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