Publié par Édit le 28/09/21 à 18 h 00 : Bon ben je me suis trompé… Les électeurs de BATHO ont largement sur JADOT qui l’emporte cependant de peu avec 51,03 % des voix. Les électeurs de la primaire ont fait primer l’envie de gagner sur les convictions. Mais comme en 2017, je ne serai finalement pas surpris que JADOT renonce en cours de route. À suivre.
Les grands mystères des primaires présidentielles…
Si vous demandez aux Français de quel candidat écologiste ils veulent pour devenir président, ils vous répondront Yannick JADOT.
Mais si vous demandez aux seuls militants EELV de quel candidat ils veulent pour briguer la présidence, ils vont vous répondre… Sandrine ROUSSEAU.
Entre nous, je trouve plutôt sain que les militants EELV ne se laissent pas guider par l’avis des Français, et qu’ils préfèrent faire un choix de convictions.
Et en même temps, je suis toujours fasciné par cette capacité des écologistes à se saborder eux-mêmes avec des candidats qui n’intéressent que leurs militants.
Repenser qu’ils ont failli présenter l’antivax conspirationniste Michèle RIVASI en 2017, laquelle a finalement été battu par JADOT à seulement 54 contre 46, non sans avoir sorti Cécile DUFLOT au passage, à qui on a fait payer les manœuvres de Jean-Vincent PLACÉ ;
pour que finalement JADOT s’efface au profit de HAMON qui bien que soutenu par le PS et EELV finira à 6,36 % au premier tour de la présidentielle de 2017… Même si dans le contexte de 2017, les écolos seuls n’auraient pas atteint les 5 % de Noël MAMÈRE en 2002.
JADOT ne peut pas, ne peut plus gagner une primaire écologiste car il s’est désisté en 2017 et qu’on suppose par avance qu’il le re-fera en 2022.
Et PIOLLE a perdu parce qu’il était trop évident qu’il se désisterait en faveur de MÉLENCHON en 2022, quand bien même il tient le discours qui ressemble le plus à celui des écolos qui ont réussi à se faire élire ici et là depuis 2019.
Or, on dit pourtant la même chose de ROUSSEAU sur un désistement en faveur de MÉLENCHON, quoi que ce soit beaucoup moins crédible par rapport à ses revendications féministes…
Si j’avais dû anticiper les résultats du premier tour de la primaire 2021, je ne me serai pas trompé sur les deux qualifiés pour le second tour, mais je n’aurais pas donné le quinté dans l’ordre, ni avec ces scores. Non, j’aurais dit :
– Yannick JADOT : 33 % (1er avec 27,70 %)
– Sandrine ROUSSEAU : 23,5 % (2e avec 25,14 %)
– Éric PIOLLE : 22,5 % (4e avec 22,29 %)
– Delphine BATHO : 17 % (3e avec 22,32 %)
– Jean-Marc GOVERNATORI : 4 % (5e avec 2,35 %)
GOVERNATORI n’est pas perçu comme un écolo par les écologistes. Il ne pouvait pas dépasser 5. Les organisateurs de la primaire ont même essayé de l’éjecter, mais c’est la Justice qui les a contraint à le réintégrer.
BATHO paie d’avoir été ministre de HOLLANDE. Son discours, soutenu par Dominique BOURG, est pourtant le plus structuré.
PIOLLE est caricaturé depuis trop longtemps dans les médias. Il s’est fait marginaliser par ROUSSEAU, qui a été certes plus radicale que lui, mais qui en réalité, travaille le terrain depuis 2016. Elle n’a pas arrêté depuis l’affaire BAUPIN, elle a savamment orchestrée ses coups de communication, elle a additionné les votes de niches avec un coup les radicaux, un coup les féministes, un coup les anti-laïcards, et elle en est récompensée.
JADOT est minoritaire au sein du parti et compte davantage sur les cadres qui veulent le pouvoir. Il paie le succès de la primaire car le grand nombre d’inscriptions de militants convaincus le dessert.
Maintenant, les voix de GOVERNATORI et une partie des voix de BATHO vont se reporter sur JADOT.
Mais la quasi-totalité des voix de PIOLLE et la majorité de celles de BATHO, soit ceux qui ont voté pour elle parce qu’ils veulent la décroissance, dont veut ROUSSEAU mais dont ne veut pas JADOT, vont alors se reporter sur ROUSSEAU.
Je pense à une victoire de ROUSSEAU par 55,5 % des voix. Réponse Mardi 28.
παρρησία 