Hommage à Gabriel « Gaby » GIMENEZ

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Ce dimanche 4 juillet 2021, nous portions, à la messe de l’église sainte-Thérèse, une intention de prière toute particulière pour Gaby GIMENEZ, qui nous a quittés il y a un an, quelques jours après ses 91 ans. Je voudrais m’essayer ici de lui rendre hommage.

Pour les chrétiens, nous ne mourrons pas vraiment parce que nous rejoignons la « communion des saints » (saint étant à prendre au sens large ; tous les Hommes étant appelés à la sainteté).

Je ne peux pas croire, que Gaby, avec toute sa foi, soit autre part qu’auprès du Père. Il se levait chaque jour en remerciant le Seigneur de lui permettre de vivre une nouvelle journée.


J’ai réellement fait la connaissance de Gaby en 2008, au sein du groupe Fraternité-Prière, dont il était l’une des figures. De suite, il m’avait mis à l’aise, dit de l’appeler Gaby et de le tutoyer.

Mais qui dit Gaby dit aussi Annie, sa femme, son âme-sœur, l’être indissociable avec laquelle il a passé plus de 60 ans de vie commune, un couple qui fait rêver, une famille heureuse et épanouie dans laquelle la foi est partagée et des enfants autant investis que les parents.

Gaby me disait à ce propos que le secret de la longévité d’un couple, c’est de se parler tous les jours et de ne pas laisser s’installer le conflit en apaisant tout de suite les choses. J’avoue que j’ai bien envie d’essayer cette recette de ce bonheur qui l’habitait quotidiennement.

Gabriel, c’était l’optimisme, la bienveillance, la générosité. C’était aussi la faconde du pourtour de la Méditerranée car qu’est-ce qu’il était bavard ! Lui, issu d’une famille espagnole, avait grandi et vécu dans l’Oranais en Algérie, avant d’accomplir la grande traversée en 1962.

Alors, il me racontait l’Algérie, quand juifs, chrétiens et musulmans ; Espagnols, Italiens, Français, Kabyles et Arabes vivaient ensemble sans les problèmes de maintenant.

Lui, jeune employé de banque, obligé de porter le costume et la cravate par 40 degrés, dans des bâtiments qui n’étaient pas climatisés. Au moment de l’indépendance, un groupe d’Algériens arabes s’étaient massés devant la banque et le directeur avait exceptionnellement dû faire fermer l’établissement. Il n’y eût finalement pas d’incident. Il me disait être parti pour suivre le mouvement de ceux qui partaient, mais gardait une certaine nostalgie de l’Algérie. J’ignore d’ailleurs si une partie de sa famille n’y est d’ailleurs pas enterrée.

De sa profession, il tirait une rigueur budgétaire et comptable qu’il mettait à profit dans ses différents engagements, aussi bien en tant que trésorier départemental de la conférence saint-Vincent-de-Paul que pour notre petit groupe de Fraternité-Prière.

C’est encore lui qui m’avait appris à parfaire un chèque en rayant les mentions non écrites pour éviter qu’un faussaire ne les complète.

Je distribuais Grain d’Orge dans son quartier et parfois, m’apercevant à la fenêtre, m’invitait. Je ne manquais pas de lui indiquer les articles écrits par ma consœur Elsa, sa petite-fille.

Il avait été plusieurs années le sacristain de l’église Sainte-Thérèse. C’était encore lui qui officiait pour le service de la célébration de la sainte-Théophanie avec Dominique RIBALET.

Combien de fois m’a-t-il avancé en voiture sur le chemin de la messe ; parfois aussi me raccompagnant du lycée en même temps que ses petits-enfants de mon âge ? Merci pour cela.

L’avant-veille de son départ, il avait voté aux municipales. La veille, il avait pu réaliser un don pour un prêtre qu’il affectionnait particulièrement. Le dernier soir, il s’était couché heureux parce que tout était en ordre. À l’hôpital, tous ses proches auront pu lui parler une dernière fois au téléphone, et c’est entouré de l’amour des siens qu’il s’est éteint.

Gaby restera un homme de paix et de sagesse, dont le témoignage de vie et de foi rayonnait, de manière éminemment positive et heureuse. Un modèle de chrétien qui a su mener de front sa vie familiale, professionnelle et religieuse. À bientôt Gaby et encore merci.


Gaby en juin 2017 à Fraternité Prière


 

Un commentaire

  1. Une vie comme celle de M. Gabriel Gimenez est évidemment un exemple de vie réussie, une vie bien construite, intelligente et placée sous le signe de NS, une vie dans laquelle il y a le temporel et le spirituel est une vie d’équilibre parfait pour un ménage. Essayer c’est l’adopter !

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