Terrains de la Savinière : trois raisons pour lesquelles Olivier VAGNEUX n’interjetera pas appel

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J’ai été notifié ce mercredi 12 août 2020, avec pas moins de quatorze mois de délai, du rejet de ma demande d’aide juridictionnelle pour contester le jugement qui n’a pas reconnu d’illégalité dans l’aliénation des terrains de la Savinière. J’abandonne ce dossier.

Pour mémoire, j’aurai perdu 1 500 euros dans l’affaire, en frais de Justice que j’ai été condamné à verser à la Commune de Savigny.

Pour autant, je ne regrette absolument pas d’avoir réellement essayé, tout seul, trop seul, de défendre le patrimoine de Savigny, et particulièrement ce bel endroit que fut la Savinière pour les nombreuses générations qui l’ont fréquentées.


La première raison pour laquelle je renonce à interjeter appel, la plus pragmatique, est qu’un arrêt de la Cour administrative d’appel ne changera maintenant plus rien. Les terrains sont vendus. Les travaux de transformation ont commencé. C’est trop tard et c’est fini pour toujours. J’aurais gagné en appel que la seule conclusion aurait été que MEHLHORN et son équipe auraient eu tort agir ainsi sur la forme, mais cela ne nous rendra pas notre Savinière.

Il subsiste quand même le problème que pour un recours porté en mai 2017, il m’aura fallu attendre mai 2019 pour avoir un jugement alors que le bâtiment a été bradé en juin 2018… Le fait est aussi que mon référé suspension avait paradoxalement été rejeté pour défaut d’urgence…


La deuxième raison pour laquelle je ne fais pas appel est que les Saviniens ne s’intéressent très majoritairement plus à la Savinière, qu’ils ont rapidement oublié…

Plus exactement qu’ils ne m’ont électoralement pas témoigné de reconnaissance, ni même réellement apporté d’aide, afin d’en empêcher la vente.

Sans quoi, je n’aurais pas fait que 17 % et MEHLHORN n’aurait pas fait 26 %…

Après, on est clairement sur une dérive de l’ultra-libéralisation de la société dans laquelle la perception d’un déficit de fonctionnement, quel qu’il soit, qui revient en plus au même résultat financier qu’une dépense d’investissement, est forcément mauvais.

C’est à dire que dans l’esprit des gens, pour le même service qui coûte la même somme, si on va le filer au privé, c’est bien parce qu’on investit pour nous et qu’on sait où passe nos impôts, alors que si on le garde pour le public, c’est forcément du fonctionnement mal géré et puis on pourrait rationaliser et faire des économies… Je ne comprends désespérément pas ces gens…

Et donc finalement, personne n’est réellement dérangé qu’on se débarrasse d’une telle structure, surtout une fois qu’on l’a consommé pour soi. Et après nous, le déluge.

Là où les gens sont vraiment cons, c’est qu’il valait mieux perdre 800 000 euros chaque année dans la Savinière, ce qui en soit était tout à fait proportionné pour une telle structure, que de payer pour les conséquences d’une jeunesse désœuvrée qui se désocialisent, quand elle ne se communautarise pas carrément.


La troisième et dernière raison est que je ne peux pas lutter contre la mauvaise foi de l’équipe DEFRÉMONT.

Je ne suis pas retourné sur le site internet de la Commune depuis ma défaite et je ne sais pas si les vidéos des anciens conseils sont encore en ligne pour que vous puissiez vérifier mes dires.

Mais il fallait voir et entendre les arguments de Jacques SÉNICOURT à la séance du Conseil municipal du 02 mars 2017 sur le fait qu’on n’avait pas répondu à ses questions en commission, que la note de synthèse était incomplète, qu’il manquait au dossier le dernier avis d’estimation des Domaines nécessaire à l’aliénation. Bref, qu’il y avait un défaut d’information caractérisé des élus ne permettant normalement et légalement pas le vote de cette délibération.

Remarquez que malgré mes demandes d’aides, le bande à DEFRÉMONT s’est bien refusée de m’appuyer sur ce dossier, pour ne pas me faire de pub si jamais je gagnais. Sauf que si je gagnais, on défendait la Savinière… Leurs intérêts d’abord, avant ceux de Savigny !

Je n’ai aucun doute, au vu de ce qui se passe dans d’autres affaires, que le mémoire en défense de la Commune, signé par Jean-Marc DEFRÉMONT, m’aurait affirmé la parfaite légalité de cette vente, en contradiction schizophrénique avec son discours de 2017.

Et nous avons ici encore une preuve du cirque, de la comédie qu’est un conseil municipal, avec en fait des gens qui sont contre, jusque parce que les autres sont pour. Et c’est aussi pour cela que la démocratie dysfonctionne, pas tellement parce que pour les besoins du débat, chacun prend un point de vue radicalement opposé, qu’en fait parce que personne ne croit réellement à ce qu’il défend mais qu’il est juste dans une posture d’opportunité.



Ma vision économique du patrimoine est éminemment physiocratique, c’est à dire que je crois que les richesses ne sont pas la propriété d’une organisation constituée mais de ses habitants.

Je ne conçois pas qu’une personne seule, que ce soit un maire ou un Conseil municipal, un évêque ou un chef de famille puisse décider de l’avenir d’un bien patrimonial dont il n’est que le gestionnaire par l’ordre des choses.

Pour moi, un maire ne peut qu’augmenter le patrimoine de sa commune ; à tout le moins le maintenir par une politique d’échanges. En tout cas pas le réduire de son fait. Je continue donc de penser que MEHLHORN et sa bande n’étaient pas légitimes pour brader la Savinière.

Et je suis tout autant énervé quand j’apprends que l’évêque d’Évry veut se débarrasser du presbytère de l’église saint-Martin, qui jouxte l’école municipale d’arts plastiques.

C’était bien la peine de critiquer l’ancien évêque, de commander un audit que l’on refuse de publier parce qu’il mettrait en cause certaines personnes qui ont pourtant été remerciées pour avoir fait le sale travail demandé, comme si elles étaient personnellement responsables.

Et donc toujours aussi conne dans la manière de brader son patrimoine elle aussi, l’Église catholique envisage de céder le terrain à un promoteur qui construirait un petit immeuble dont un appartement serait réservé pour un prêtre. Naturellement, sans aucune concertation des paroissiens ; gageons qu’il y aura un avis consultatif de l’équipe animatrice qui est un groupe de laïcs soumis aux prêtres. Je vais finir par ne plus donner aux quêtes ni au denier.

Je termine en vous informant que mon prochain article sera consacré à la victoire des riverains de la mosquée des Prés-saint-Martin qui ont obtenu de la Justice administrative qu’elle annule le clientéliste permis de construire d’extension précaire, accordé par MEHLHORN qui espérait ainsi et à tort s’attirer les voix des musulmans de Savigny.





 

2 commentaires

  1. excellente analyse d’une (ou de situations) qui n’est pas propre à Savigny…Il n’y a plus de « Bien commun » mais le sauf-qui-peut d’intérêts personnels, de minables magouilles, de luttes d’ego…Et en ce qui concerne l’église catholique elle s’auto-détruit depuis bien longtemps…gérant lamentablement son patrimoine qui fut immense, et dont elle avait besoin…A qui la faute ? Avec la destruction du charmant presbytère de la paroisse de Saint-Martin ce sera un peu plus du patrimoine de Savigny qui s’enfuira…

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