Non, la jeunesse française peut être pro-Palestinienne sans être forcément antisémite, car elle a toujours été du côté des opprimés…

… jusqu’à ce qu’elle entre dans la vie active ; et à 10 000 euros par mois, je peux te dire que les petits jeunes de Sciences-Po, devenus grands, n’en ont plus grand chose à foutre du sort des Palestiniens. À part bien entendu pour frimer dans les salons, en se donnant bonne conscience.

Depuis toujours, le grand argument, totalement con, des soutiens d’un état d’Israël expansionniste et dominateur, est que tous ceux qui leur sont opposés sont antisémites.

Fonctionne aussi avec l’antisionisme.

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Or, la jeunesse a toujours été critiquée pour son exaltation naïve et ses prises de position en faveur des plus faibles ou des plus opprimés.

Ainsi, dans les années 1820, la jeunesse intellectuelle française avait pris position pour l’indépendance des Grecs contre l’empire Ottoman.

Ce n’est pas pour autant qu’ils souhaitaient la destruction de tous les musulmans. Ils revendiquaient la capacité d’un peuple à vivre libre.

Dans les années 1960, la jeunesse française avait pris position pour les révolutions communistes d’Amérique latine ou du Vietnam, et arborait des tee-shirt du Che.

Ce n’est pas pour autant qu’ils souhaitaient la mort des Américains et la destruction des États-Unis. Ils demandaient que les armées de ce pays restent chez eux.

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Je veux dire par-là qu’on peut, c’est mon cas, trouver que le gouvernement actuel d’extrême-droite d’Israël exagère.

Qu’on peut regretter des gouvernants de la trempe de Golda MEIR ou de David BEN GOURION ; déjà pour le seul fait qu’ils n’étaient pas corrompus.

Qu’on devrait pouvoir, sans rien risquer pénalement, établir un lien de cause à effet, entre une politique d’apartheid qui dure depuis des dizaines d’années, et une réaction qui fait 1 160 morts.

Et que pour autant, notre reproche ne porte que sur la politique du Gouvernement, et de ceux qui le soutiennent (lequel ne durera peut-être plus très longtemps si les ultra-orthodoxes sont quand même envoyés à la guerre ; même si historiquement, on ne les enrôlait pas tant pour des raisons religieuses, que parce qu’ils sont ingérables, pendant que le fils de Bibi reste à se prélasser sur une plage ouest-américaine).

Et on ne souhaite pas la mort de ceux-là ; et encore moins, l’extermination des Israéliens, et plus largement de tous les juifs.

Par pitié, un peu de nuance et de modération !

Le pire étant que cette position vous fait traiter d’extrêmiste, par des gens qui sont plus extrêmistes que vous !

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On peut, et on doit, critiquer l’engagement militant aveugle.

Même si je ne connais pas un goy qui ne soit pas revenu d’Israël, en étant devenu pro-Palestinien, tellement ils sont maltraités là-bas.

Je le vois avec les pèlerinages en Terre sainte de mes bons chrétiens : ils partent pro-Israéliens, ils voient les murs, les barrières, les check-points, ils changent d’avis.

Bref, je pense que c’est surtout de la connerie, liée principalement à la jeunesse, que de s’engager autant, et sans limite ou nuance, en faveur d’une cause qui nous dépasse de très largement.

Et que c’est également valable pour un certain nombre de jeunes juifs de France qui fantasment complètement Israël parce qu’ils n’y vivent pas.

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Pour finir, avec quelque chose de plus léger, une vidéo humoristique de deux minutes sur l’évolution politique de nos chers jeunes avec le temps.

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