Coup de gueule contre la création automatique de « Mon espace santé »

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Dans la liste des scandales sanitaires, il y a celui des prélèvements d’organes effectués sur certaines victimes de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016, sans l’accord de leurs ayant-droits ; et puis, toutes choses étant égales par ailleurs, il y a aussi la création automatique de « Mon espace santé ».

Alors, dans ma profonde naïveté, je pensais que de ne pas l’activer empêcherait sa création, et puis voilà que je reçois un courrier m’indiquant qu’en l’absence de toute opposition, mon compte a été créé au 1er juillet 2022, et que je dois quand même l’activer pour le clôturer, ce que j’ai immédiatement fait.

En dehors de cela, tous les paramètres sont originairement configurés pour que toutes les données de santé soient accessibles par n’importe quel professionnel habilité ; et pour être informé de ces connexions, c’est encore à nous d’aller fournir un courriel. Je trouve que cela commence à faire beaucoup !

Ainsi, on nous dit que nous avons la main sur notre santé. Sauf qu’avoir la main serait de pouvoir contrôler dès l’origine si nous voulons, ou pas, créer cet espace, si nous voulons, ou pas, d’une configuration sur un régime ouvert de communication et si nous voulons, ou pas, fournir un courriel pour être informé.

Je pense que cet espace peut être utile pour certaines personnes ; par exemple, pour indiquer au médecin de ne pas donner d’anticoagulants à un hémophile, ou de manière générale pour ne pas donner de médicaments contre-indiqués à une personne qui est malade ou déjà sous traitement.

Mais que la règle, à l’instar de celle qui devrait prévaloir pour le don d’organes, est que le consentement initial doit partir de l’usager, et pas l’inverse. Et donc que c’est à moi de décider si je veux qu’un professionnel sache que je prends de la finastéride ou que je n’ai jamais été vacciné contre la Covid…

Bref, Assurance maladie, va plutôt vérifier que les 6 millions de personnes qui ont un numéro de sécurité sociale français à l’étranger existent vraiment, ou sont toujours en vie, plutôt que de nous emmerder avec un système de flicage toujours plus attentatoire à nos libertés individuelles. « Mon corps, mon choix » ?





4 commentaires

  1. Bon à savoir : J’avais mis de côté ce mail et laissé passer la date limite de connexion.
    Je suis allé sur leur site et j’ai voulu demandé la récupération de l’identifiant avec mon numéro de sécu et ma date de naissance.

    Et là paf, bonne nouvelle,  » Aucun identifiant existant pour ce profil –
    Les identifiants pour ce profil n’ont pas encore été définis.- Pour créer mon identifiant et mon mot de passe, je dois activer ou continuer l’activation de mon profil Mon espace santé. – Pour cela, je génère un nouveau code provisoire.  » => SURTOUT PAS !!!

    Ceci étant, cela ne les empêche pas de maintenir discrètement dans leur système d’information, des informations nous concernant. Mais que fait la CNIL ? Comme d’habitude elle est larguée, tel un pompier muni d’une bouteille d’eau de 50 cl face à un incendie d’une pinède allumée avec 20 l d’essence.

    1. Ben justement, je pensais comme toi. Et c’est en activant le profil qu’ils m’ont dit que l’espace avait été créé le 1er juillet… Honnêtement, je n’ai pas regardé ce qu’en pensait la CNIL. Mais sûrement comme toujours, un peu souvent la même chose, c’est-à-dire rien…

  2. Et la base après tout, c’est que personne n’est obligé de prendre internet. En dehors de quelques fonctions pratiques occasionnellement, internet n’est qu’un gros dictionnaire international.

    Bonne journée,
    et merci pour vos articles, j’ai toujours plaisir à vous lire

  3. Mais que la règle, à l’instar de celle qui devrait prévaloir pour le don d’organes, est que le consentement initial doit partir de l’usager, et pas l’inverse. => Ta phrase est ambigüe. Pour ce qui est du don d’organes, le consentement est présumé d’office. Il faut entreprendre une démarche explicite de refus avec enregistrement sur un fichier. Pour l’instant, le refus ne semble pas limité dans le temps mais il se pourrait bien que le non-donateur se retrouve à renouveler régulièrement sa décision de refus.

    Je suis très sceptique sur la greffe d’organe qui est à on avis une impasse thérapeutique pas si intéressante que ça vu le surplus d’espérance de vie limité et les traitements lourds anti-rejet que cela implique ajouté à une extrême sensibilité aux agents pathogène contagieux.

    Comme le chantait Eddy Mitchell « ♪ Rien n’est à toi, tu ne vaut pas un seul centime, tout appartient à la société anonyme ♫ »

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