Anecdote : quand un huissier d’audience de la Cour d’appel me propose oklm de substituer un avocat !

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Je n’ai évidemment pas commencé à jouer au con et poliment refusé en lui indiquant que je ne suis pas avocat.

Mais je dois avoir une gueule d’avocat car il n’est pas rare que les gendarmes qui assurent la sécurité m’appellent maître. Les huissiers aussi parfois. À l’entrée de la salle d’audience, qui appellent « Maître VAGNEUX au lieu de Monsieur VAGNEUX ». Enfin, de plus en plus. Puis il faut aussi reconnaître qu’ils me voient tellement souvent, et qu’il est tellement rare de voir une partie civile plaider sa cause en personne.

Toujours dans le même genre, encore aujourd’hui, un autre avocat présent, en partant, qui me dit : « au revoir cher confrère ». Je n’ai pas relevé.

Ce vendredi 24 juin 2022, au matin, j’étais à la Cour d’appel de Paris pour deux affaires relevant de la chambre de l’instruction.

J’y ai d’ailleurs retrouvé Pascal CHERKI, ancien député-maire PS que j’avais interviewé en 2015 dans son bureau de l’Assemblée. Il était marrant. Il me tutoyait et il avait les pieds sur son bureau pendant toute l’interview. Puis on fait la photo et il se redresse, remet sa cravate. Un grand moment. Il ne s’en souvenait pas.

Pour autant que je pense facilement gagner la seconde affaire, d’autant plus que j’ai cette fois l’avocate générale de mon côté, je ne croyais absolument pas pouvoir gagner la première, que j’ai pourtant brillamment remportée, possiblement pour un motif que je n’ai pas soulevé, le délibéré n’était pas très explicite sur la motivation de l’arrêt. En tout cas, j’avais l’avocate générale contre moi et celle-ci a été désavouée par la chambre. Encore une fois…

J’étais convoqué pour 9 heures. La lecture a duré moins de deux minutes. J’étais sorti à 9 heures 10. L’audience suivante est à 11 heures mais je connais trop bien le système pour savoir que cela veut dire au moins 12 heures 30.

Du coup, je suis parti me balader dans le palais de justice de Paris (l’historique à saint-Michel). Et là, au niveau du pôle 2, dédié aux chambres des appels correctionnels, un huissier, enfin eux privilégient le terme d’appariteurs que moi je trouve plutôt dégradant, sort d’une salle, vient vers moi, et me demande si je suis disposé à rendre un service d’audience à un confrère et si je peux subsister Maître X.

Je l’ai donc tout de suite arrêté, dit que j’étais très flatté de sa proposition, mais que je ne pouvais pas l’accepter parce que je ne suis pas (encore) avocat.

Tout à coup, il m’a paru se sentir hyper con, parce qu’il y a quand même une faute déontologique majeure, me semble-t-il, à proposer au premier inconnu venu de jouer à l’avocat.

Toujours est-il que je suis très flatté d’avoir été con-fondu, plusieurs fois, avec un avocat !


 

2 commentaires

  1. Je ne dis pas qu’on te cherche à te piéger mais il faut que tu restes sur tes gardes. Il y a une qui a essayé de se faire passer pour une avocate, alors qu’elle n’en était pas une. Elle s’est prise 6 mois avec sursis, me semble-t-il. Elle en a peut-être même encore les fesses qui en picotent !

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