Sur la perception du synode mondial par les chrétiens du diocèse d’Évry-Courcouronnes Corbeil-Essonnes, déjà en synode diocésain

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Je me suis amusé à ce petit travail de recension pour les travaux de mon groupe Galates, avec la particularité locale que les chrétiens de l’Essonne sont déjà en synode diocésain.

J’en retiens cinq observations.


Un premier élément est que le clergé local ne parle pas du synode romain.

Donc que 90 %, j’exagère à peine le chiffre, des chrétiens l’ignorent.

Certes, il l’évoque par écrit dans le journal de secteur, mais qui le lit, sinon la même élite qui lit déjà La Croix ou va déjà se renseigner sur les sites informés ?

C’est donc que toute évolution synodale se fera sans le clergé, donc contre lui…


Un deuxième élément est qu’il existe une confusion pour ceux qui ont entendu parler du synode.

Certains pensent qu’il s’agit du seul et même synode.

Tandis que d’autres ne voient pas d’intérêt de recommencer ce qu’ils ont déjà fait.

Bref, il y a un travail de pédagogie à mener.


Un troisième élément est que l’Église emploie un vocabulaire inaccessible.

Peu de gens ont déjà compris ce qu’est un synode.

Mais alors un synode sur la synodalité !


Un quatrième élément est la grande résignation des quelques chrétiens qui suivent un peu.

Avec de très nombreuses réflexions du type : « cela ne changera rien ».

Ils ne sont globalement pas intéressés.

Ces chrétiens ont décidé de subir leur Église, quand bien même ils ne sont pas d’accord et finalement acceptent tout par peur que cela aille encore plus mal.

Il y a là un doute récurrent quant à Vatican II de se demander : s’il n’y avait pas eu le concile, et qu’on avait continué avec des messes en latin auxquelles personne ne comprenait rien, ne serait-on pas plus nombreux ?


Un cinquième et dernier élément, dans lequel je trouve beaucoup d’espoir, est qu’il y a une génération de sexagénaires, septuagénaires et octogénaires, généralement des blancs élevés dans la foi catholique et qui se sont progressivement éloignés de l’Église, typiquement parce qu’ils ne trouvaient pas leur compte dans la messe, qui s’y intéressent.

Ce serait une porte d’entrée pour les faire revenir, et je sens une envie chez eux de se rattacher ou de se raccrocher. Tendons-leur donc la main !

Tout dépend maintenant de l’Église, et de ce qu’elle est prête à laisser dire, à la condition qui rebute les pratiquants engagés, qu’on n’attende pas de nous les bonnes réponses aux questions déjà posées.



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