Publié par En ce mois de janvier 2022, le film qu’il faut avoir vu se trouve sur Netflix et il n’est autre que « Don’t Look up » avec Leonardo DI CAPRIO et Jennifer LAWRENCE. Quoiqu’un peu long (2 heures 23), il pointe à merveille les défauts et les contradictions de notre société occidentale actuelle. Malgré cela, je trouve encore qu’il passe complètement à côté de son objectif annoncé d’une prise de conscience du changement climatique pour deux grosses raisons que je vais développer. Attention divulgachâge !
La première tient au fait que le changement climatique est un phénomène beaucoup trop cynique et avec des effets beaucoup trop diffus pour pouvoir être comparé à un astéroïde dont on sait qu’il va s’écraser et détruire la Terre dans six mois et deux semaines. Ni le calendrier de la prise de conscience ni celui de l’action ne m’apparaissent comparables, alors que dans un cas, tout finit mais que dans l’autre, les Hommes doivent continuer à vivre, plus difficilement, et s’adapter malgré eux. De plus, s’il existe une solution unique et radicale pour détruire cet astéroïde, laquelle permettrait de reprendre ensuite une vie normale exactement comme avant, les solutions contre le changement climatique sont autrement plus complexes, multiples et sans garantie de retrouver la situation antérieure.
La seconde tient ensuite à la fin du film dans laquelle les survivants parmi 2 000 richards atterrissent sur une nouvelle planète à polluer après un voyage de 22 000 ans, même s’il est possible qu’ils se fassent tous dévorer par des brontérocs à leur arrivée. Il faudra d’ailleurs expliquer aux gens qu’on ne peut pas se lever et marcher au réveil de 22 000 ans de cryogénisation à cause de l’atrophie des muscles. Je pense que c’est une mauvaise fin, parce que la réalité est qu’il n’existe pas de solution alternative qui permettrait de sauver l’humanité et d’aller essayer de reconstruire quelque chose ailleurs, qui n’existe d’ailleurs pas. Là, le film ouvre une porte de sortie en laissant espérer que certains pourraient être sauvés et ainsi échapper au désastre. Ce n’est pas le cas du changement climatique et on ne le dit pas assez.
Bref, c’est plutôt un bon film qui créé de l’émotion et de la réflexion, mais qui passe quand même complètement à côté de son objectif.
παρρησία 