L’étrange silence de Monsieur PATAUT

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En avant propos, je précise que je ne publie cet article totalement par hasard, mais bien en lien avec un arrêté municipal relatif à un certain déménagement qui a lieu ces 10 et 11 octobre 2017.

Je ne sais pas vous, mais j’ai personnellement trop d’honneur (plutôt une trop haute image de moi-même) pour laisser critiquer mes réalisations passées, que j’assume pleinement. Est-ce l’orgueil ? Est-ce la jeunesse ? Est-ce la volonté et la détermination ?

Toujours est-il que je ne comprends pas comment Jacques PATAUT, qui fut maire-adjoint aux Finances de Savigny pendant un an et demi, peut-il continuer de se taire ?


On peut reprocher beaucoup de choses à Jacques PATAUT, et notamment sa compagne ; j’y reviendrai. Mais il avait au moins une vision économique ; certes critiquable, je ne me suis jamais privé d’écrire ce que j’en pensais.

À l’écouter, on pouvait faire face aux baisses de dotations de l’État, sans augmenter les impôts. Et telle était manifestement son intention dans son discours de 2015.

Et puis, le 17 octobre 2015, une première humiliation pour lui retirer la charge des Finances, et lui donner celle des Grands travaux.

Pour finalement, qu’il soit démis de ses fonctions d’adjoint le 17 juin 2016, anniversaire de la colère du Collectif Sauvons l’enfance de Savigny, s’étant terminé par un Conseil municipal à huis clos.


Selon les rumeurs, que je ne relayerai pas si elles ne me semblaient pas fondées, PATAUT avait imposé trois conditions à son intégration à la liste MEHLHORN en 2014.

Il faut bien reconnaître, d’une part que son successeur BÉNÉTEAU semblait un peu jeune en ces temps là, et puis surtout que PATAUT présentait bien aux yeux des soumis de la droite.

Les mêmes électeurs qui ne veulent pas voter à gauche parce que les gauchistes passent leur temps à t’augmenter les impôts, mais quand tu te prends 20 % au niveau municipal et 29 % au niveau départemental, les mêmes te disent que là, c’est normal.

(Et on pourrait soulever ces contradictions sur le logement social, les gaspillages, la souveraineté des compétences, l’intercommunalité…)

Bref, PATAUT aurait eu trois conditions :

  • être troisième de liste ; alors qu’il n’avait jamais été élu jusque-là, et que par exemple Daniel GUETTO était plus légitime à occuper cette place,
  • être adjoint aux Finances (et d’autres diront vice-président de l’agglomération aux Finances si celle-ci repassait à droite),
  • et que sa compagne soit embauchée comme responsable de la division des affaires générales, et qu’elle soit titularisée.

Deux des trois conditions auraient été pleinement satisfaites ; l’embauche a bien eu lieu en juin 2014 mais c’est le problème de la régularisation qui aurait été aussi un motif permettant à MEHLHORN de se débarrasser d’un PATAUT devenu trop encombrant.

D’une part parce qu’il incarnait les mesures d’austérité de 2015. D’autre part, parce qu’il faisait de l’ombre à MEHLHORN, qui tel son modèle MARSAUDON, cherche à s’entourer de personnes plus incapables que lui, pour leur paraître supérieur. Ou alors de personnes suffisamment intelligentes pour lui laisser penser qu’il vaut mieux qu’eux…


Il faut bien reconnaître que j’ai aussi certainement aidé à compromettre la régularisation de sa compagne, en obtenant du Procureur l’ouverture d’une enquête administrative sur la gestion du service des Affaires générales.

Pour mémoire, cela allait des recueils non reliés, aux élections problématiquement gérées, jusqu’au vol de cartes d’identité en mairie (possiblement un coup de l’intérieur de la mairie pour nuire à la personne).

Bref, celle-ci a fini par être placardisée, et mutée dans un autre service à l’étage, concomitamment à la disgrâce de son compagnon.


Et c’est là, tout le problème, car PATAUT pourrait maintenant parler, désormais libéré de sa charge d’adjoint. Il ne serait pas le premier !

Il pourrait défendre sa vision contre celle de BÉNÉTEAU.

Il pourrait critiquer la nouvelle politique financière qui part dans tous les sens.

Il pourrait intégrer un groupe d’opposition comme celui de Bernard BLANCHAUD, et faire profiter de son expérience, intervenir en réunion publique et mettre le bazar (porter la contradiction).

Mais il se tait, volontairement. Et j’émets l’hypothèse qu’il ne dit rien parce que certains possèdent des dossiers compromettants sur lui ou sa compagne.

Non réellement, ce silence n’est pas normal.


Le déménagement de ces jours-ci acte-t-il donc un silence définitif ? D’autant qu’un élu est jurisprudentiellement invirable, sauf si effectivement, il refusait sans motif de tenir un bureau de vote, ce qui ne pourrait pas arriver avant les élections européennes de 2019.

Et puis entre nous, MEHLHORN a-t-il vraiment envie de le renvoyer ? Et de faire monter la suivante de liste ? Ce serait un mauvais signal envoyé.

Nous sommes donc en présence de deux hommes qui semblent se neutraliser. PATAUT ne pourrait rien dire parce que MEHLHORN aurait un pouvoir sur la compagne de l’ancien maire-adjoint. Et MEHLHORN ne pourrait aller plus loin car il sait que PATAUT aurait aussi à dire…


Mais les finances de Savigny dans tout cela…

Car BÉNÉTEAU peut bien gesticuler : ce n’est pas à SPICHER qu’il succède, mais bien à PATAUT. Et cela, il faudrait quand même un peu lui rappeler… Et remarquer qu’il n’y a pas de cohérence entre l’action des deux hommes. Et que BÉNÉTEAU détricote ce qu’avait fait PATAUT…

Cet article n’a pas qu’un volet « dessous de la politique ». Il veut surtout dire qu’il serait temps d’arrêter les conneries, et de se mettre d’accord sur une vraie politique financière pour Savigny ! Mais qu’on y arrive pas, parce que les élus de la majorité sont nuls, et qu’ils n’ont même pas la même vision (si tant est que BÉNÉTEAU ait une vision), alors qu’ils étaient sur la même liste !



2 commentaires

  1. Ne portons pas aux nues Jacques PATAUT qui est un ancien DGA mais pas un ancien Directeur des finances ! Qui a dressé une liste des services et des structures a fermer afin de réaliser le plan d’économies (?) en 2015 sans aucune concertation ? Qui, une fois arrivé aux fonctions, a transféré la totalité du solde de la section de fonctionnement à la section d’investissements ce qui a empêché le bon fonctionnement des services ? Je me rappelle qu’un collaborateur avait dit ne pas pouvoir acheter des petits matériaux et du ciment car il n’y avait plus de budget de fonctionnement dans son service. Qu’il ait été adjoint en charge des finances, soit, mais il aurait fallu lui adjoindre un véritable responsable du service des finances ! Certaines économies se révèlent couter plus chers et c’est le cas.

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