Je ne croyais déjà pas beaucoup que l’immigration est une chance pour la France.
Mais après avoir entendu Nicolas SAMSOEN, je le crois encore moins.
Je m’explique ; et je précise que je n’ai pas lu son livre.
Je suis allé écouter ce débat, organisé à Évry-Courcouronnes, pour me laisser convaincre,
avec un a priori plutôt négatif sur la question, mais ouvert à me laisser convertir.
C’est-à-dire que si je ne nie pas qu’il y a des gens formidables dans l’immigration, ou leurs descendants,
je pense néanmoins que la balance du total n’est quand même pas favorable.
Oui, l’immigration est une chance pour ceux à qui elle permet d’avoir une vie meilleure.
Mais elle est un problème pour ceux qui en subissent les aspects les plus négatifs ; et donc pour la France en général.
Toujours est-il qu’on ne doit pas avoir la même définition de ce qu’est une « chance »…
Sur quoi, SAMSOEN se met à parler,
et plutôt très bien.
À l’exception de sa passion pour Sophia ARAM…
Dont « l’humour » enverrait en prison celui qui tiendrait les mêmes propos sans être femme et Arabe.
Ce qu’elle dit est souvent islamophobe, mais venant d’elle, cela passe ; et donc elle est instrumentalisée pour cela…
J’en reviens à SAMSOEN.
Discours très centriste, très humaniste, très positif.
Très factuel, avec des sources objectives et diverses.
Même si justement, il a un peu mélangé certaines définitions statistiques comme « étrangers », ou « génération », que les uns ou les autres ne considèrent pas pareil.
Je suis d’accord avec 85-90 % de ce qu’il dit, ce qui est plutôt rare.
Bon, il a donné une mauvaise étymologie de « banlieue ».
À un moment, il nous parle de l’islam par rapport à ce qu’il a vu à l’Aïd.
Sauf que si tu veux un peu voir la réalité des choses, il faut regarder l’Instagram du vendredi suivant.
Et puis, il veut plus de moyens pour le maire pour agir sur l’intégration.
C’est pas que je sois élu municipal d’opposition, et qu’on soit à huit mois des municipales, mais c’est toujours le truc qui finit en clientélisme électoral.
Et cinq minutes avant la fin de sa causerie, et le temps d’échange,
je me réveille un peu ; je sors soudainement de ma léthargie et je m’extirpe de sa jolie histoire.
Et je me demande : mais quand est-ce qu’il va enfin répondre à la question du titre de son livre…
Et en fait, il n’y répondra pas dans sa présentation ; tout en précisant que j’ignore si son livre y répond, mais vraisemblablement pas…
Ou plutôt, la réponse, il nous la donne à un autre moment en quantifiant l’intégration : une moitié de réussite à la première génération et quasiment la totalité à la deuxième génération.
Et c’est vraiment là où intellectuellement, j’ai bloqué.
La moitié de gens, qui finalement se comportent comme la normalité des autres, ce n’est pas une chance.
Au contraire, c’est même un échec, du fait de l’autre moitié…
Bref, je suis un peu emmerdé, parce que ce que j’en retiens, c’est qu’il se satisfait d’une intégration de façade.
C’est-à-dire : c’est pas grave pour les rappeurs de dire j’encule la France, parce que RENAUD l’a dit avant ; mais on ne sodomise pas les gens sans leur consentement.
C’est-à-dire : je fais un marché oriental pour forcer les vendeurs de gâteaux du Ramadan à agir proprement ; mais le problème est juste que tu t’improvises pas vendeur dans la rue, ou dans une halle, sans l’hygiène qui va avec.
C’est-à-dire : le problème, c’est pas l’islam, c’est la déchristianisation qui rend l’islam plus visible. Bah si quand cet islam te dit que la place de ta femme est à la maison, à la cuisine et avec les enfants. Ou quand cet islam te demande si WERENOI ira au paradis d’Allah parce qu’il a fait de la musique haram.
Comme élu municipal, les idées qu’il m’a données,
c’est de développer le café des parents dans le cadre de la cité éducative,
et d’aller relire le rapport BORLOO.
Pour finir, ça doit être un virus massicois,
il nous a fait une MÉLENCHON qui avait dit que lui ne peut pas survivre quand il n’y a que des blonds aux yeux bleus.
Et lui nous sort qu’il est allé à Boulogne-Billancourt, qu’il n’y avait que des blancs, et qu’il ne s’est pas senti en France.
C’est con parce que ça démolit sa street cred, patiemment construite ce soir, devant un public pas très immigré.
C’est comme quand il a comparé le mort essonnien annuel dans une rixe aux 35 morts essonniens annuels sur la route…
Dans ma tête, c’était comme cela :
parce que la rixe, t’as des gens qui viennent pour tuer, quand ta voiture n’est pas construite pour te tuer…





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