Il y a dix ans, jour pour jour, le dimanche 6 avril 2014, Éric MEHLHORN était élu maire de Savigny-sur-Orge (Essonne).
Mais quand beaucoup d’autres maires fêtent ces jours-ci leurs dix ans de mandat, MEHLHORN ne peut pas en dire autant, puisqu’il a été battu en 2020, puis définitivement lâché par son parti en 2021.
Alors que reste-t-il de ce mandat, à part la vente de la Savinière et le bétonnage, et pourquoi cette défaite là où les autres ont largement réussi à se faire réélire dans des villes de leur couleur politique (les maires de droite ont perdu à Athis et à Chilly mais parce que ces villes sont de gauche) ?
Le premier élément est qu’il y a eu un rejet de la personne même de MEHLHORN, qui s’est vu dans le fait que TEILLET a pu être élu en 2021.
Les Savinens restent à plus de 60 % de droite, mais ils ne voulaient plus de MEHLHORN, perçu comme le responsable de la dégradation de la qualité de vie.
Avant 2020, sur 100 Saviniens qui pensaient que MEHLHORN est un âne, il y en avait 1 pour l’affirmer publiquement.
Depuis 2020, sur 100 Saviniens qui pensent toujours que MEHLHORN est un âne, il y en a 99 pour l’affirmer publiquement.
Tout le problème est qu’il se trouvait 100 Saviniens pour penser que MEHLHORN est un âne.
TEILLET n’a pas ce désagrément ; personne ne le connaît.
Il faut bien dire que toujours dans sa voiture de fonction, les gens ne peuvent pas l’interpeller…
Le deuxième élément tient à 2015 ; et à la vente de la Savinière, fermeture de la crèche familiale, coupe dans les subventions…
MEHLHORN y a perdu le soutien de la frange centriste de son électorat.
Des gens sans opinions et/ou sans convictions tranchées qui avaient voté pour lui parce qu’il était conseiller départemental, et l’héritier de MARSAUDON, et qui étaient nostalgiques d’un bon vivre à Savigny.
Et puis, la brutalité dans laquelle cela s’est fait (400 personnes dans la rue) a fait qu’ils ont décidé qu’ils ne soutiendraient plus jamais MEHLHORN, voire qu’ils le feraient battre.
Ce sont les voix qui lui ont manqué pour l’emporter au second tour, à plus forte raison qu’elles sont de fait allées se porter sur DEFRÉMONT.
Le troisième élément tient au bétonnage.
MEHLHORN a envoyé le sentiment qu’il trahissait la droite.
Il a rejeté par principe le paiement de l’amende SRU.
Et il a même essayé de construire plus que ce qu’on lui demandait !!!
Ce sont ces personnes qui ont soutenu IZARD et qui m’ont soutenu.
Que retiendra-t-on d’Éric MEHLHORN ?
Sur la forme, un bon gars pas très malin.
Sur le fond, un bétonneur qui a abimé la ville.
Il n’aura pas marqué Savigny, pas plus que SPICHER-BERNIER et que DEFRÉMONT. Les livres d’Histoire s’arrêtent à MARSAUDON, comme ils s’arrêtent encore à MITTERRAND au national.
SPICHER-BERNIER, on retient ses tenues et ses photos dans le magazine municipal.
DEFRÉMONT, son champ de patates.
Le mandat MEHLHORN, c’est six ans de perdues pour Savigny ; des immeubles en plus, la Savinière en moins…

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