Quand le père Dominique RIBALET a commencé la célébration des obsèques, il a dit que la mort venait fermer le livre de la vie. J’ai été un peu surpris par cette affirmation en tant que je crois, en tant que chrétien, que la vie continue après la mort. Mais admettons pour les besoins de l’hommage, et ajoutons lors ce petit appendice, qui fait continuer la vie au-delà de la mort, dans le cœur et la mémoire des vivants.
J’avais fait la connaissance de Marie-Thérèse en 2008. Je n’ai jamais connu son mari, qui devait déjà être décédé. Elle était membre du groupe Fraternité Prière de Savigny. Elle gérait d’une main ferme toute l’organisation de la célébration de la sainte Théophanie, selon le rite de l’abbaye d’Eygalières, auquel elle était très attachée. Elle participait à la retraite annuelle à l’abbaye de La-Pierre-qui-vire.
Marie-Thérèse était attachante mais pénible. Le moindre appel téléphonique durait facilement une heure, et consistait surtout à ressasser le passé.
Elle me parlait régulièrement de son amitié pour le père Dominique RIBALET, de Gabriel GIMENEZ (qui nous a quitté en 2020), de Marie-Noëlle SAINT-AUBIN qui lui apportait la communion chaque semaine, et pour laquelle elle avait une profonde reconnaissance.
Comme elle s’ennuyait beaucoup, elle voulait que je vienne la voir chez elle, à Grand-Vaux, et elle me proposait à chaque fois de me payer le taxi, en tout cas jusqu’à la crise Covid, alors que je lui rappelais à chaque fois que j’avais une voiture et mon permis depuis mes 18 ans. Elle voulait aussi me défrayer chaque fois que j’allais la voir, ce que je refusais évidemment. Elle n’aimait pas mon engagement politique et elle me le disait bien à chaque fois, en me demandant quand est-ce que j’allais arrêter.
Je suis content d’avoir pu revoir Marie-Thérèse une dernière fois, il y a quelques mois, pour la messe en souvenir de sa fille. Elle avait ensuite organisé une petite collation. Elle était bien et aimable. Elle avait tout organisé. C’est ce dernier souvenir d’elle que je souhaite garder.

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