De un, parce qu’à part justifier la présence d’un cabaret, on ne voit pas réellement le quartier qui se résume à une placette interchangeable…
De deux, parce que c’est du TF1, donc que tout finit toujours bien ; mais en plus, sur une chronologie qui rend le truc encore moins crédible qu’un épisode de Joséphine ange gardien. Je suis ruiné au début de l’épisode ; je suis riche à la fin. Mon bébé s’est fait enlever. Je récupère mon bébé. Il n’y a vraiment que les morts qui ne ressuscitent pas.
De trois, et c’est là où il va falloir en parler, parce que c’est hyper faux historiquement,
et en plus woke, avec des personnages qui ont des réflexions et des revendications de gens de 2025.
On rappelle que c’est censé se passer en 1899-1900.
Donc déjà les premiers spectacles dits de nus dans les cabarets (la nudité de 1899 était relative par rapport aux clips qu’on peut voir sur la 17 – ou ailleurs), c’est les années 1880, et il n’y a pas une première en 1899.
L’anthropométrie, c’est 1902, donc cela n’est pas utilisé en 1899.
Le téléphone au commissariat de quartier ; je ne vois pas la police française, à l’heure où la préfecture de police de Paris doit à peine abandonner Windows XP, avoir déjà le téléphone.
La visite du tsar de toutes les Russies à Paris, c’est 1896.
L’invention de nouveaux moteurs de voitures qui font la fortune du héros, alors que le moteur diesel a été inventé en 1892.
Et ainsi de suite…
Maintenant, cela sert l’histoire,
mais cela dit aussi que le scénariste s’est pas trop foulé,
et gêne tous les gens qui connaissent un peu l’Histoire.
Mais alors le plus insupportable, et le plus anachronique, c’est 1899 à la sauce #MeToo ou wokiste.
Les bourgeois qui désobéissent à leurs parents et choisissent avec qui on les marie ; et cela ne dérange personne (et ils ne sont pas déshérités). La sœur qui s’oppose à sa mère pour que son frère puisse vivre son amour, et que la belle-sœur récupère son fils.
Les femmes, payées comme les hommes, qui travaillent sans l’autorisation de leur mari ou de leur père, qui veulent s’émanciper ; et cela ne dérange personne.
Le noir traité à l’égal du blanc, qu’on laisse conduire une voiture pour homologuer un record mondial ; et cela ne dérange vraiment personne.
Les homosexuels qui veulent vivre leur amour au grand jour ; non, il y a quand même un arc narratif joue qui sur le dérangement.
Je ne sais pas si le public se rend compte que ce n’était juste pas la mentalité en 1900 ; et que ce n’est pas crédible qu’ils soient tous de gauche et bienpensants, alors qu’ils viennent d’horizons, de cultures et de milieux différents.
Et que si réellement, cela avait été le cas, alors il n’aura pas fallu attendre 1970 pour voir tous les changements sociétaux présents dans la série.
C’est sinon pas mal, et cela se laisse regarder, mais vraiment gâché par les anachronismes, et finalement la petite morale.
https://www.tf1.fr/tf1/montmartre


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