Une messe de l’espérance sera célébrée ce jeudi 23 octobre 2025 à 18 heures 00 en l’église Notre-Dame de toute joie de Grigny.
Hier soir, 22 octobre 2025, était organisée une veille de prière, qu’elle avait préparée.
Je pense que la plus belle réussite d’Hélène s’est matérialisée lors de ce temps. J’ai aimé voir ces femmes musulmanes voilées dans une église catholique. Ainsi que ces responsables et prieurs présents et qui apportaient des fleurs et un message de la Mosquée. J’ai aussi aimé voir que la fille de l’imam ne portait pas le voile.
Mon seul regret est que la parole n’ait pas été donnée aux musulmans. Et aussi qu’on leur ait infligé un extrait du rosaire. J’avais un peu honte.
J’ai encore aimé voir qu’il y avait beaucoup d’habitants du quartier, sans lien avec une quelconque foi.
Ce temps fut l’occasion de revoir tous les anciens ; et notamment des prêtres comme Jacques BAUDET.
J’avais connu Hélène au service diocésain des relations avec l’islam dont elle avait été nommée responsable en 2007 par Michel DUBOST.
Je pense qu’elle est la première femme à m’avoir permis d’assister à un culte religieux dans une mosquée.
Je me rappelle de ses « rooooh » et de son rire.
Je me souviens des marches interreligieuses, des visites dans les mosquées, du calendrier interreligieux, des conférences…
Ce service vise à faire connaître l’islam aux chrétiens, le christianisme aux musulmans et à former des groupes islamo-chrétiens, notamment pour accompagner les couples mixtes.
Les locaux du service étaient à Savigny.
En 2017, elle avait écrit un livre « A la rencontre des musulmans » relatant ses expériences et découvertes.
Pour mon premier vrai travail journalistique, c’est elle qui m’avait mis en lien avec plusieurs responsables du culte musulman de l’Essonne.
La première fois que je lui avais dit mon nom, elle m’avait dit connaître mes parents, pharmaciens aux Sablons à Grigny jusqu’en 2000, dont elle était une cliente.
Née au Congo et ayant grandi en Algérie qu’elle avait quitté en 1962, elle croyait dans la paix et l’amitié entre les peuples.
Habitée par sa foi, elle le vivait par son militantisme sociale hyperactif et ses engagements citoyens à Grigny, pour son quartier ; membre du mouvement Élan citoyen et du comité consultatif des habitants, il n’était pas rare de l’apercevoir sur les photos des réunions publiques locales.
Elle était également devenue auxiliaire de l’apostolat.
Professeure agrégée, elle enseignait le français aux étrangers. Elle avait d’ailleurs passé l’agrégation pour se libérer du temps pour ses activités sociales.
Son appartement du 16, avenue des sablons, était connu de beaucoup.
Elle était « Mademoiselle DIXMIER » pour ses élèves.
« Une mère » pour d’autres selon les témoignages entendus hier.
Elle s’était beaucoup investie pour faire entrer les aumôneries dans les collèges et les lycées publiques.
Elle visitait également les maisons de retraite.
Elle avait d’ailleurs écrit une prière d’une enseignante jeune retraitée, qui a été lue hier, et qu’il faudrait publier et faire connaître.
Membre du premier comité de pilotage des Galates Essonne, elle souhaitait une église qui dialogue, qui débatte et qui donne toute leur place aux femmes.
Je n’avais plus revu Hélène depuis le Covid.
Je connais que les dernières années étaient difficiles.
Je garde en souvenir les plus belles.
Merci Hélène et À Dieu.
Lire encore : https://www.leparisien.fr/essonne-91/a-grigny-les-habitants-veulent-se-reapproprier-leur-image-09-02-2015-4517351.php




Laisser un commentaire