Aie aie aie les publications sur le Facebook et l’Instagram de la paroisse…
Je ne doute pas qu’elles soient commises de bonne foi.
Mais théologiquement, c’est quand même compliqué.
Déjà, il faut bien distinguer crucifix et croix christique.
Le crucifix, c’est avec Jésus, et c’est le symbole du sacrifice.
La croix, c’est sans Jésus ; et c’est l’espérance, la victoire sur la mort et la résurrection.
Si vous m’avez suivi, la photo est celle d’un crucifix, et non pas d’une croix.
Et même si je pense qu’il ne devrait pas y avoir de crucifix dans les églises, le fait est qu’il y a ce qu’il faut de croix à Savigny, comme par exemple la croix de l’église Notre-Dame d’espérance à Grand-Vaux.
Mais même maintenant, si nous faisons une simple lecture d’image, il n’y a rien de glorieux.
Il y a un homme sur une croix. Dans une position qui n’est pas naturelle. Il a des clous dans les paumes et une couronne d’épines. Même si son visage ne trahit rien, on imagine qu’il souffre.
Nous chrétiens plaçons-nous donc notre foi, et plus largement la gloire de notre Dieu, dans la souffrance, voire le sacrifice (quand on en connaît le sens théologique) ?
En réalité, la croix est glorieuse parce qu’elle est vide.
Parce que Jésus, qui était mort, n’y est plus, non pas parce qu’il en a été descendu, mais parce qu’il est ressuscité, et qu’il n’est plus non plus dans son tombeau.
Le plus grave avec ce crucifix, c’est finalement cette négation de la Résurrection ; et que nos braves cathos disent implicitement que la gloire de Dieu se trouve dans le sacrifice du fils, et pas dans la victoire de la vie.



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