L’actualité tragique de ces derniers jours, le suicide d’Olivier MARLEIX, fait la part belle au complotisme…
En off, Olivier MARLEIX n’était pas très apprécié et beaucoup le surnommaient « Merci Papa » dans les couloirs de l’Assemblée.
À titre personnel, je lui reproche d’avoir refusé de censurer le gouvernement BORNE, mais je suis quand même attristé par son décès.
Je pense qu’on ne connaissait de l’homme que la vie publique, et qu’on ne connaissait pas ses problèmes privés.
A-t-il pu être suicidé parce qu’il dénonçait un pacte de corruption de MACRON au moment de la vente d’Alstom à General Electric ?
Malheureusement, 99 % des Français se foutent que MACRON ait bradé le patrimoine industriel de la France, donc non, aucun intérêt.
Et puis, son livre paraîtra quand même en octobre.
Et on en aurait déjà connu les bonnes feuilles, s’il y avait eu dedans de super nouvelles révélations…
Mais les Français ne sont pas très retors.
MACRON qui est candidat à la présidentielle avec 1,2 million € de patrimoine, alors qu’il en gagné 3,3 cumulé sur les huit années précédentes…
C’est comme le coffre-fort de BENALLA : bon, Monsieur, on vous prévient qu’on va revenir demain pour perquisitionner. Alors, surtout, ne touchez à rien !
Pour Robert BOULIN, je pense à l’assassinat maquillé en suicide.
Pas nécessairement parce qu’il connaissait les pratiques de financement occulte du RPR,
ou qu’il aurait pu faire de l’ombre à CHIRAC (il n’était que ministre du travail, certes encensé et gonflé par les médias).
Mais il est certain que sa mort a arrangé le futur président.
Le nom et les déclarations d’Alexandre SANGUINETTI sont souvent revenues dans l’affaire…
Toujours est-il que ma conviction personnelle est qu’il connaissait trop de secrets.
Et qu’on a effectivement cherché à le faire taire…
Par contre, pour BÉRÉGOVOY, je crois au suicide.
Là aussi, sa mort arrangeait bien quelques personnes haut-placées.
Mais si je crois qu’on ne l’a pas suicidé, à la limite, qu’on l’a aidé à trouver l’arme, je pense qu’on a ensuite fait tout ce qu’il fallait pour qu’il ne survive pas.
C’est notamment la polémique du temps que les secours mettent à arriver, et du temps qu’il faut pour l’héliporter, puis le prendre en charge.
BÉRÉGOVOY était un pur ; il croyait dans la politique, lui, l’ouvrier sans le bac.
Il voulait éradiquer la corruption, et il semblerait qu’effectivement, il n’ait pas croqué et profité personnellement et directement.
Il voulait faire une politique de gauche, une politique de sociale, et voilà MITTERRAND qui l’oblige à faire une politique de droite (économiquement).
Et puis quelques semaines avant sa mort, c’est la débâcle aux législatives, et MITTERRAND, au dernier conseil des ministres du 24 mars 1993, qui, je ne sais plus si c’est pendant ou concomitamment, lui dit qu’il le tient personnellement pour responsable d’avoir fait perdre 50 ou 100 sièges, et qui prend prétexte de consoler ROYAL en pleurs, pour à peine lui serrer la main et lui dire un mot.
Je pense que BÉRÉ a très mal vécu cette période, dont tout le monde l’a accusé d’être responsable, et vu qu’il n’avait plus aucun espoir de quoi que ce soit, et que l’on commençait en plus à l’accuser d’être corrompu, dans les affaires Péchiney et Urba, il a décidé d’en finir.
Rappelons justement que BÉRÉGOVOY avait été pressenti pour succéder à MITTERRAND, et qu’il avait justement été nommé premier ministre, pour le démolir, comme ROCARD avant lui.
Alors pour revenir à MARLEIX, dont je ne connais que ce qu’en dit la presse,
il n’a jamais été qu’un second couteau, qui se retrouve président des LR, parce qu’en 2022, tous les grands pontes sont sortis du jeu.
Aujourd’hui, êtes-vous capable de me citer le nom de seulement 5 députés de droite (sur 64) ?
Visiblement, MACRON a bloqué pour qu’il devienne ministre de la Justice du gouvernement BARNIER, mais c’est de bonne guerre.
Par contre, il savait du coup qu’il ne serait pas ministre dans les trois ans pour avoir trop critiqué le roi.
Et WAUQUIEZ revenu dans la place, il n’était même plus président du groupe LR à l’Assemblée, donc plus rien.
Sans perspectives de carrière immédiates, avec la conscience d’avoir atteint son plafond de verre, mon sentiment est que cela a pu ne pas aider…
Je pense qu’on sous-estime en politique le fait d’être fils de ministre ou fils de secrétaire d’état, et la pression que cela met, vis-à-vis des parents et de la carrière politique…
Alors pensées pour cet homme qui était plutôt droit et honnête, et qui a cherché à défendre une morale économique et une intégrité financière, et qui n’a peut-être pas reçu le soutien que ce combat méritait.

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