Bon, alors déjà, c’est hyper kitch ; on se croirait revenu aux images sulpiciennes de la fin du XIXe siècle.

Mais au moins, c’est plutôt bien fait comme montage !

Par contre, quel lien avec les Écritures ? avec Jésus ? avec le monde ?

Ensuite, il y aurait beaucoup à dire sur la pratique de l’adoration.

Dont Jésus ne nous a absolument rien dit.

Et qui va plutôt à rebours de sa vie, qui a été dans une forme de prière de l’action.

Certes, il y a aussi eu des moments où il s’est posé et où il a prié.

Mais déjà pas devant une hostie consacrée.

Surtout, il a généralement fui ou remis à leur place tous ceux qui commençaient à le prier, ou à prier autre chose ou quelqu’un d’autre,

en les invitant plutôt à prier le père.

Plus encore, il nous a même montré comment prier, avec la prière du Notre Père.

L’adoration s’est développée à une époque pendant laquelle les chrétiens ne communiaient pas tous les dimanches mais une fois dans l’année ; c’était donc un palliatif, voire un équivalent.

Et puis c’était aussi une période pré-conciliaire où les chrétiens ne croyaient pas que l’Incarnation, c’est Dieu qui s’abaisse pour venir élever ou relever l’Homme, parce que Dieu ne s’abaisse pas.

Ce que n’ont toujours pas compris tous ceux qui se fichent à genoux au moment de la consécration, et qui s’inclinent au moment de rapporter le ciboire dans le tabernacle…

Soit parce qu’ils n’ont pas pris conscience qu’ils étaient devenus corps du Christ ; ou alors parce qu’ils n’y croient pas, qu’ils ne sont alors pas réellement devenus corps du Christ…

Mais, en plus, dans la liturgie de l’adoration, qui comporte plusieurs parties, la plus importante n’est même pas ce moment à genoux devant l’ostensoir…

Enfin, est-ce que l’adoration, c’est réellement cela ou comme cela ?

Est-ce qu’on est aspiré vers le ciel, au milieu des nuages ?

Suis-je le seul à ne pas vivre cela, pendant une adoration, que je pratique de moins en moins, quand je vois ce en quoi on la transforme, voire on la dénature.

Mais peut-être que le pire est l’adoration avant la messe ?

Car le message final est alors qu’on s’adore soi-même, si l’on communie après !!!