Avec 24 000 électeurs, pour 40 000 encartés, on ne dirait pas que le Parti socialiste (PS) dirigeait encore la France en 2017… C’était il y a 8 ans.
Honnêtement, je pensais que Nicolas MAYER-ROSSIGNOL (NMR) l’emporterait puisqu’il faisait la fusion de tous les opposants à Olivier FAURE, actuel premier secrétaire.
Et puis le fait qu’il n’a obtenu que 42 % sur le vote des motions, et que Boris VALLAUD a dit qu’il voterait FAURE (un calcul stratégique car le député des Landes est élu dans un département fauriste), laissait finalement peu de chances à NMR.
Mais les observateurs sont surpris car l’élection se termine à 51/49 quand on attendait finalement 58/42 pour FAURE.
Cette élection porte néanmoins deux enseignements.
1°) FAURE gagne car les militants PS savent que la victoire finale ne peut pas se faire sans MÉLENCHON.
Certainement l’usure d’avoir manqué le second tour en 2017 de 600 000 voix et en 2022 de 400 000 voix.
Au bout de 8 ans, ils préfèrent un MÉLENCHON au second tour que pas de gauche du tout.
2°) Mais les militants PS n’adhèrent pas ou plus aux thèses insoumises.
Ce scrutin était un référendum pour demander aux socialistes s’ils veulent faire avec ou sans LFI.
Ils répondent avec LFI car ils en ont marre de se saborder à chaque élection en y allant à 6 (LO, NPA, LFI, PCF, EELV, PS) ; et de rappeler qu’ils auraient pu être encore plus nombreux si certains avaient obtenu leurs 500 parrainages (notamment TAUBIRA et KAZIB).
Et donc avec FAURE, ils savent qu’il n’ira pas, et qu’il ne prendra pas 600 000 voix de gauche comme HIDALGO.
Par contre, ils disent aussi que c’est par opportunité, mais qu’ils n’en pensent pas moins.
Et donc on analyse qu’environ 60 % des socialistes ne sont pas mélenchonno-compatible, et ne se retrouvent pas par exemple dans la stratégie mélenchonienne de conquête des quartiers populaires, bienveillants avec une certaine immigration et avec un certain islam.

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