Ces jours-ci, le prêtre de Savigny se trouve à Rome.
Je souris de voir l’évêque d’Évry se balader, tout de rose vêtu, dans les rues de la capitale romaine, pour être interviewé par les médias, ce qu’il ne ferait jamais ici en Essonne.
Ça trahit quand même quelque chose sur le plan psychologique…
Et donc les chrétiens auraient pu se retrouver pour célébrer ensemble et sans prêtre : on appelle cela une assemblée dominicale en l’absence de prêtre, ou ADAP pour les intimes.
Je ne dis pas qu’il faut en faire tous les dimanches, mais qu’on peut en faire les jours où…
Et voilà qu’ils nous ont fait venir un autre prêtre, d’un autre secteur, pour la messe.
Prêtre traditionnel s’il en est : « Que celui qui va porter la communion à un frère malade s’approche de l’autel ».
Jésus qui n’est évidemment qu’à l’autel.
Jésus, qu’un prêtre seul, a sacrifié, en notre nom, pour apaiser la colère et la soif de sang d’un Dieu vengeur.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les femmes ne peuvent pas être prêtres : les femmes donnent la vie quand ce sont les hommes qui donnent la mort.
Donc la femme ne peut pas faire couler le sang ; elle ne peut pas donner la mort de Jésus, donc elle ne peut pas être prêtre.
Bienvenue le 17 septembre 1562, à la XXIIe session du concile de Trente !
Après tout, c’est pas comme si dans le Psaume 39, il était écrit : « Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne demandais ni holocauste ni victime. »
Ce vendredi et ce samedi, le groupe Galates-Essonne a fait venir un jésuite, frère Martin POCHON sj, pour nous parler de l’eucharistie, comme matrice de notre vie ecclésiale.
Et le jésuite de nous dire que l’Église de France préférait qu’on regarde la messe à la télévision, plutôt qu’on se rassemble entre nous pour partager la parole et le pain.
Vraiment, l’Église de France est maltraitante de dire que les chrétiens ne peuvent rien faire sans prêtre, ce qui ne figure personnellement pas dans mon évangile (pas plus que l’élévation au moment de l’eucharistie nous faisait remarquer le jésuite, qui déplorait aussi l’usage d’hosties rondes, car finies sur elles-même, et ne représentant pas directement le pain rompu donc partagé.)
C’est vraiment le grand écart entre ce que peuvent nous proposer les religieux, qu’ils soient jésuites ou plus proches, les frères bénédictins d’Étiolles.
Et puis nos paroisses locales, et surtout très cléricales… ¯\_(ツ)_/¯

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