Jusque-là, je ne connaissais pas spécialement ce cardinal, nommé en 2023. 

Son action à la tête du dicastère pour les évêques n’avait honnêtement pas retenu mon attention.

J’aurais bien aimé TAGLÉ, mais je pense que PREVOST fera un bon pape.

Il était de toute façon prévisible que les cardinaux choisiraient un libéral, mais un peu moins que François, pour envoyer un signal aux conservateurs.

L’élection, relativement rapide, trahit le consensus autour de sa candidature.

Quand bien même pour éviter tout schisme, il ne pouvait en être autrement que de choisir un modéré.

J’observe d’abord qu’il s’est présenté en chasuble papal, ce qui le montre plus attaché aux symboles.

Le choix du nom de Léon est intéressant pour ce qu’il revendique d’une dynamique politique et sociale.

Par contre, qu’il soit augustinien aurait plutôt tendance à me refroidir car saint Augustin, était un païen, qui nous a beaucoup pollué avec le concept de péché originel (qu’il distingue lui-même entre péché originé et péché originant, ce que personne ne comprend), et qu’il faudra attendre Thomas d’Aquin, huit siècles plus tard, pour commencer à en sortir.

Son discours de lutte contre le mal est plus ambigu, selon ce qu’il recouvre : est-ce uniquement un combat spirituel ou va-t-il s’attacher à combattre réellement la pédocriminalité, le cléricalisme et la corruption dans l’Église ?

On le dit plutôt attaché à la Curie, donc à diriger avec les autres cardinaux. À voir ce que cela peut donner…