Les témoignages des survivants des camps de la mort nous sont précieux.
C’est la dernière fois que nous pouvons les entendre.
Quand bien même l’Homme a la furieuse tendance de reproduire les mêmes comportements, en disant que dès lors que ce ne sont pas rigoureusement les mêmes…
Je n’ai jamais compris qu’on ne regarde qu’à éviter la stricte reproduction du système concentrationnaire nazi.
Et qu’on ne s’alerte pas de la reproduction des mécanismes qui ont permis d’en arriver au système des camps.
Je trouve d’abord anormal que les Russes, quoi qu’ils fassent en Ukraine, ne soient pas invités aux cérémonies.
Ce sont quand même eux qui ont battu l’Armée rouge et libéré Auschwitz.
Et heureusement qu’à l’époque, on était moins regardant sur la manière dont ils traitaient leurs minorités.
Ah non, ils ont organisé la famine en Ukraine. Bon, ben, on préfère rester sous le joug nazi.
S’il n’y avait pas eu 5 soldats soviétiques morts pour tuer 1 soldat allemand, peut-être serions-nous toujours allemands ?
Je suis assez furieux contre l’image que NETANYAHOU peut donner des juifs contemporains et les faire autant détester.
Mais c’est aussi valable pour l’animateur Arthur, qui face à des vidéos d’À prendre où à laisser, qui ont 20 ans, et qui ont extrêmement mal vieilli par rapport à des comportements sexistes et outranciers, oppose : « vous dites cela parce que je suis juif ». Bah non, juste parce que tu as, dans ces vidéos, le comportement d’un porc.
Ou inversement pour le milliardaire George SOROS, dont le lobbyisme n’est pas toujours du plus heureux.
Or, la forte imbrication entre la nation juive et la religion juive ne peut amener qu’à ce genre d’amalgame.
Et j’y vois un manque de responsabilité de la part des principaux concernés, dès lors qu’ils demandent à être regardés comme juifs.
Je regrette la forme de l’enseignement de l’Holocauste, et je déplore la manière dont les lois mémorielles traitent le sujet.
Une conséquence visible étant par exemple qu’il n’est ainsi plus possible d’expliquer pourquoi l’Holocauste n’est pas un détail de l’Histoire,
mais qu’il te faut juste asséner que ce n’est pas un détail de l’Histoire, sans possibilité de prise de conscience.
Mais je vois un peu d’espoir quand j’entends les professeurs d’Histoire de collège dire que cela fait 20 ans qu’on fait mal,
et qu’on ne peut pas consacrer que 10 lignes dans le manuel d’Histoire, et une heure pour regarder une vidéo.
L’Holocauste nous dérange parce qu’elle nous renvoie à ce que l’Homme peut faire de pire, et nous fait nous sentir honteux de notre humanité.
Avec d’un côté, ceux qui disent que ce n’est pas eux, donc qu’ils n’ont rien à voir avec cela.
Et de l’autre, ceux qui voudraient une repentance éternelle.
Face à tout cela, je crois qu’il faut lire Hannah ARENDT.
Qui nous révèle que le vrai problème n’est pas ce que nous avons fait, mais comment nous avons pu en arriver-là.
Et qu’en dehors de la dégueulasserie de la faillite collective de notre humanité, notamment au travers des témoignages des rescapés, qu’il nous faut connaître pour comprendre,
il s’agirait d’abord et surtout de remettre un peu d’intelligence dans le débat, et d’étouffer de suite, les germes des nouveaux totalitarismes, sans besoin d’attendre qu’ils mettent en place un système concentrationnaire pour se réveiller, parler et agir.

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