Le plus emmerdant dans cette affaire, c’est qu’on en retient que l’erreur judiciaire pour X personnes, et qu’on oublie qu’il y a eu de vrais enfants victimes ; et que ce n’est pas parce qu’il n’y a pas eu toute l’histoire qui s’est inventée qui ne s’est rien passé.
Je ne vais pas reprendre à mon compte tout le travail de Karl ZÉRO, qui part à certains moments dans le complotisme en faisant le lien avec les réseaux pedocriminels mondiaux de EPSTEIN notamment, parmi lesquels il y a vraisemblablement des fous qui violent des vierges et qui boivent du sang d’enfant…
Mais je m’arrêterai sur le propos d’un avocat des parties civiles en appel. Il n’est pas normal pour un père de renifler le sexe de sa fille après la douche pour vérifier qu’elle s’est bien lavée. Et celui-là a été innocenté au regard de la dimension prise par l’affaire…
Un membre de la commission parlementaire résume ainsi l’affaire : « un enfant fou, une mère mythomane, un jeune juge dépassé par les aveux »
Je pense que les enfants se sont intoxiqués des 160 vidéos porno que le père les forçait à regarder avec lui, et qu’ils ont dit qu’on leur avait fait certaines « manières » vus dans ces films. Puis effectivement, comme ils communiquaient ensemble, c’était ensuite la course au plus violé.
Et un dysfonctionnement patent, c’est quand les gamins te racontent qu’ils ont été violés par des animaux de la ferme, dont certains qui ont un cloaque, et que personne n’y voit de problème.
Ce sont des femmes qui ont inventé un maximum d’éléments pour se rendre intéressantes et essayer d’alléger au plus possible leur détention. Cela a fonctionné pour l’une qui a rapidement été remise en liberté.
C’est un juge, que je ne pense pas malhonnête, mais qui a manqué de recul, et qui a exploré à fond toutes les pistes qui s’ouvraient devant lui…
La triste vérité est que ce qu’il a fait, en termes d’investigation (pas les mises en examen), devrait être la norme, mais qu’on y renonce par manque de moyens et de volonté.
Ce qui m’a frappé dans ce film, c’est l’idéologie des personnes.
D’un côté, le fils DELAY, le juge BURGEAUD, la pédopsychiatre, un des journalistes, un des avocats de partie civile qui restent (globalement, c’est le sentiment) persuadés d’avoir été dans le vrai, et que des coupables ont été relâchés.
Et de l’autre, les DUPONT-MORETTI ou DELARUE qui te disent que absolument tout a été inventé, alors que c’est sûrement plus compliqué.
Fallait-il crier sur les enfants, pour qu’ils de rétractent ?
Et l’aurait-il fait si on n’avait pas crié sur eux ?
Est-ce que cette affaire aurait eu le même impact si on n’avait pas été dans un roman de ZOLA ?
Ce Nord qui pour le reste de la France est peuplé d’alcooliques et de consanguins…
Je finis en retenant la phrase inspirante de Me Hubert DELARUE qui rejoint le reste de ma vie : « La justice est un combat car rien n’est jamais gagné, rien n’est jamais acquis, et puis surtout la Justice est un jeu dangereux. »
Un documentaire à voir, ne serait-ce que pour retrouver la culture générale de l’affaire.
Je me rappelle en tout cas de la retransmission de la commission d’enquête parlementaire et de l’événement national que cela avait été.
Je n’avais pourtant que 14 ans.

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