Il est toujours facile de rechercher des responsabilités individuelles après la défaite.
Mais peut-être pourrait-on ne pas le faire, si comme dans tous les autres pays ; à ma connaissance, il y avait eu des pré-sélections reposant sur un vote du pubic, et non pas la désignation unilatérale d’une candiate par la seule directrice des divertissements et jeux de France télévisions qui parlait d’un énorme « coup de cœur » par rapport à une précédente chanson qui se veut féministe, et qui donc aurait pu passer pour idéale en période #metoo ?
Je voudrais d’abord dire que l’histoire du clip « Tu t’en iras » de La Zarra (2021), ressemble quand même beaucoup à l’histoire du clip « Le Temps est bon » de Bon entendeur VS Isabelle PIERRE (2018, même si c’est une reprise de 1972), soit à chaque fois, une femme puissante, une femme fatale, qui zigouille ses amants. Donc en soi, il n’y avait déjà pas d’originalité ici…
Ensuite, « Tu t’en iras » n’est pas électro-disco, donc pourquoi être allé faire chanter de l’électro-disco à la candidate française, qui n’est même pas son registre ; et qui aurait peut-être été bien il y a 30 ans, mais ne ressemble plus à ce que proposent les autres pays qui gagnent…
Maintenant, le problème relève essentiellement du comportement de La Zarra, qui a fait polémique de bout en bout, et bien avant son doigt d’honneur, qui n’est rien à côté du fait qu’elle soit partie au moment de l’annonce du vainqueur, à cause de sa « petite vessie », et de son explication, plus que foireuse de son « toz », qui ne serait qu’une expression de déception…
- Il y a eu cette brouille autour de la liaison « de vous à moi » qu’elle ne voulait pas supprimer ;
- il y a eu cette pause, deux semaines avant le concours, quand elle a eu besoin de se reposer pour un « problème personnel » ;
- il y a eu qu’elle n’a jamais fait campagne comme le font les autres candidats, qui vont dans les autres pays, et qui s’affichent sur les réseaux sociaux ;
- il y a eu ses exigences et ses caprices, dénoncés par la production, par exemple cette robe qu’il a fallu lui faire en quelques jours ;
- il y a eu qu’elle a toujours paru froide, hautaine et méprisante dans chacune de ses interventions, sûrement en lien avec le personnage qu’elle s’est créée ; pour le coup, l’image caricaturale qu’on se fait de la Parisienne ;
- il y a eu cet extrait vidéo dans lequel, à trois jours de la finale, elle « pisse à la gueule » de ses haters, et elle les « sodomise avec un concombre »…
Le truc n’est pas qu’elle soit Canadienne, ou d’origine marocaine, même si elle est « évidemment » devenue Fatima-Zahra, dans la bouche des journalistes français sitôt sa défaite, mais juste qu’elle se comporte comme une petite frappe, une caillera de banlieue, une femme imbue d’elle-même, chiante et malpolie.
Et peut-être que cela a beaucoup amusé la directrice des programmes qui l’a choisi, et dont le bilan sur France TV ne va guère plus loin que « Drag race », le concours de drag queens, qui d’ailleurs n’est que l’adaptation de l’émission étatsuniene « RuPaul’s Drag Race », mais c’est nul pour la France…
Alexandra REDDE-AMIEL ambitionnait, au contraire de ses prédécesseurs, qui auraient reçu mission de perdre l’Eurovision, pour ne surtout pas devoir organiser le concours, de le remporter.
C’est clairement en continuant de préférer passer par l’instinct d’une seule personne, dont la capacité d’intuition semble assez limitée par rapport à la grille de divertissement de France Télé, que par l’avis d’une nation qu’on en arrive à ce genre de flops…
Moi, j’en veux plus à Alexandra REDDE-AMIEL qu’à La Zarra ; et j’espère qu’elle ne restera pas longtemps à son poste, pour retrouver un service public des divertissements avec plus de qualité.


Laisser un commentaire