Les lecteurs assidus de ce blog auront remarqué que depuis quelques jours, j’ai décidé de ne plus publier ni les commentaires de Jean-Paul DE LA MATA (JPDLM) ni ceux de Jean-Marie CORBIN (JMC). Mais comment le chantre de la tolérance que je prétends être, peut-il pratiquer pareille censure tout en dénonçant celle des autres, notamment celle dont il est lui-même victime ? Je m’explique, en transparence et en cohérence.
J’entends les réactions de ceux qui trouvent que je dévalorise mon blog en publiant très largement les commentaires de JPDLM et plus modestement certains de JMC. Ces commentaires, je les assume parce que je les publie, et je les publie parce que je pense qu’ils peuvent d’une manière ou d’une autre, ouvrir des débats. Mais je comprends qu’ils puissent blesser certaines personnes, et je n’ai plus envie de perdre mon temps à la modération.
Sur ma conception de la liberté d’expression
J’ai une vision très large de la liberté d’expression qui consiste à permettre de tout dire, pourvu qu’à côté, on laisse les moyens d’apprécier la parole exprimée. Ensuite, et surtout tant que ces diverses expressions ne diffament pas nommément ou n’incitent pas à la torture, à la haine, au meurtre ; bref, ne sont pas répréhensibles autrement que par les lois scélérates du politiquement correct. Je m’engage donc à publier tout ce qui respecte cela.
Sur les raisons qui me poussent à cette censure
Il y a peu, j’ai découvert que JPDLM insultait JMC d’une manière diffamatoire et répréhensible pénalement, sur certains comptes Facebook. J’ai signalé à JPDLM que je ne le publierai, donc qu’il serait censuré, tant qu’il n’aurait pas fait supprimer ces insultes. Je m’engage donc à censurer les personnes qui, d’une manière ou d’une autre, enfreignent publiquement les principes énoncés plus haut de non-diffamation et de non-publication répréhensible.
Sur la logique qui me fait censurer des comportements
De suite après la censure de JPDLM, j’ai reçu un message de JMC me félicitant d’avoir enfin viré JPDLM. Je n’ai pas apprécié le caractère moralisateur de JMC (qui est-il pour décider qui a droit d’écrire sur mon blog ?) mais je ne l’ai pas modéré pour cela. Plutôt parce que JMC est illogique et se fait le complice de JPDLM lorsqu’il m’encourage à censurer JPDLM pour des propos tenus sur mon blog mais que lui-même ne va pas faire taire les propos insultants existants ailleurs.
Sur ma volonté de ne pas perdre de temps à faire la Police
Contrairement à ce que beaucoup pensent, je ne passe qu’environ 2 heures par jour sur mon blog. Mais c’est déjà beaucoup de temps à côté de tous mes autres engagements, et je n’ai pas envie de perdre plus de temps à lire les délires verbales de certains, les corriger, réfléchir quant à leur éventuel caractère diffamatoire. Je souhaite ouvrir le débat mais pas n’importe comment. Quand les commentateurs s’attaquent ou se répondent, je coupe aussi.
Sur l’impossibilité d’une charte des commentaires unique
J’ai retourné le problème dans tous les sens ; je n’arrive pas à rédiger une charte des commentaires qui permette une expression maximale. Certains ne veulent pas publier d’adresse courriel et ont des propos intéressants. Certains en font des lignes parce qu’ils ne commentent pas souvent et méritent aussi d’être publiés. D’autres ont des commentaires, qui sont parfois intéressants, et parfois aussi hors-sujets ou interprétés différemment selon.
Je terminerai en précisant que je censure depuis le début tous les liens commerciaux laissés par des robots. Je ne tiens pas à bloquer les commentaires, mais j’en suis réduit à censurer quand le tout prend des proportions qui m’échappent, car dois-je le rappeler, je suis tout seul à gérer mon blog, et clairement, la gestion des commentaires ne m’intéresse pas. Ça n’empêche pas, même si je les censure, que je garde de l’amitié pour JMC surtout, et aussi pour JPDLM.

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