Le général de Gaulle disait : « Je parle. Il le faut bien. L’action met les ardeurs en œuvre. Mais c’est la parole qui les suscite. » Pour ma part, je ne saurais concevoir la politique autrement que dans l’action publique, loin des mots et des discours qui n’engagent que ceux qui y croient. Robin RÉDA, lui dit une chose A qu’il conteste par un élément B puis il fait C…
Il faudrait, par exemple, être particulièrement naïf pour croire que le FN va arrêter l’immigration qui est son fond de commerce. Surtout que si les électeurs votaient réellement pour le programme économique et social de Marine LE PEN, alors ils n’auraient plus que les anciens électeurs de gauche qui ont porté MITTERRAND au pouvoir en 1981…
Ce que je reproche (encore) à RÉDA
Oui, je sais, en ce moment j’aime bien taper sur Robin. C’est devenu un lieu commun à l’instar du Front national. Disons surtout que plus le temps passe, et plus je me rends compte de son opportunisme, de son autoritarisme et finalement de son incompétence. Je trouve ainsi la question du traitement de la future « intercommunalité » gérée de manière très irresponsable.
Quelle est ma position ?
C’est facile de l’ouvrir sans être aux responsabilités, c’est pas comme si je développais le même discours depuis plus de deux ans. Pour moi, la CALPE doit rejoindre une grande agglomération, très logiquement autour d’Orly puisque c’est notre principal bassin d’emploi. Mais PAS la métropole du Grand Paris (MGP) qui se fiche de nous qui ne lui apportons rien.
Pourquoi pas le Grand Paris ?
Bien malin qui saurait dire ce que sera le Grand Paris. Les MEHLHORN et les RÉDA ont soutenu un amendement porté par la députée locale Éva SAS pour pouvoir intégrer la CALPE à la MGP car ils s’imaginent avoir un super poste d’élu bien payé. Comme en mairie ou à la CALPE, ce seront des fonctionnaires technocrates qui exerceront la réalité du pouvoir.
Mais notre intérêt n’est-il pas d’être du côté des puissants ?
La base du libéralisme économique (que je soutiens tant qu’il ne se fait pas au détriment des populations) repose sur les avantages comparatifs. Le groupe A échange X avec le groupe B qui échange Y. Le problème du Grand Paris est qu’il y aura la MGP (A) qui possédera X, Y ou Z pour échanger et nous (B) qui n’auront rien à apporter car nous sommes des villes-dortoirs.
Que proposes-tu VAGNEUX ?
Je pense que notre hypocrite droite francilienne aurait pu continuer de soutenir les communistes franciliens (Val-de-Marnais notamment) lorsqu’ils réclamaient que la MGP (projet socialiste) n’englobe pas toute la couronne (les départements 92, 93 et 94). Ainsi, nous aurions pu avoir un Grand Orly indépendant du Grand Paris et un intérêt X à échanger avec la MGP.
Pourquoi la droite aurait changée d’avis ?
Avant 2014, la majorité des communes franciliennes étaient à gauche. Alors beurk, une MGP (même si proposée par SARKOZY et initiée par Christian BLANC) aux mains de la gauche, je ne veux pas. Mais quand la droite est devenue majoritaire après ses victoires aux municipales de 2014 et qu’elle pourrait en revendiquer la présidence, You hou.
Le compromis Jean-Christophe LAGARDE (UDI)
Sauf qu’à ce jour, aucun parti n’a la majorité absolue à la future MGP. Et un moyen pour le PS (et la gauche) d’embêter les Républicains serait de faire élire un centriste à la tête de la MGP, à savoir Jean-Christophe LAGARDE, président de l’UDI. Mais nous n’y sommes pas encore, revenons à notre ami RÉDA et à son édito.
Qu’est-ce qu’un été studieux ? La saisonnalité des travaux selon RÉDA
Jean MARSAUDON avait le populisme s’écrire dans ses tracts que son équipe se mettrait au travail dès le lendemain de sa victoire à 8 heures du matin. Pour moi, un élu est en responsabilité chaque jour de son mandat à chaque heure qui passe du jour ou de la nuit. Donc l’été est tout autant studieux qu’une autre saison. Vive le « parler-creux » !
À quoi aura servi la réunion Demain la CALPE ?
Lors de cette réunion publique, RÉDA a présenté les hypothèses d’élargissement de notre agglomération. Il mettait alors en avant, sans aucune nuance l’intérêt de rejoindre le Grand Paris. Pourtant, dans cet éditorial, RÉDA disserte et pose des questions qui reconnaissent que la MGP n’est pas si bien. À mon échelle, j’attends juste une décision de RÉDA.
« Si les dernières simulations financières démontrent bien des avantages pour notre territoire »
Le premier vrai paragraphe commence mal. Nous allons vers la MGP sans savoir ce que cela vous nous coûter ni nous rapporter. Nous votons nos décisions en méconnaissance de cause, les yeux bandés. Ensuite, quand on pèse 127 000 habitants et qu’on se dirige vers un ensemble de 7 millions, je crois que le rapport de forces n’est pas tellement en notre faveur.
Viry demain dans la CALPE
C’est la même logique aveugle qui a prévalu pour l’intégration de Viry-Châtillon dans notre agglomération ! Il n’y a eu aucune étude d’impact vraiment sérieuse, même si tous les caciques élus prétendent le contraire. J’attends que ces messieurs RÉDA, SAUERBACH et VILAIN publient la totalité des documents produits dans cette optique, refusée par les villes de la CALPE.
La carte et le territoire
Robin parle ici des contours de l’agglomération de la CALPE. Un nouveau paradoxe puisque l’agglomération s’est prononcée en faveur du rattachement de Viry-Châtillon à la CALPE, tout en disant qu’ils étaient tristes de voir Paray-Vieille-Poste nous quitter. Mais les conseils municipaux des 4 villes restantes ont votées avant l’été le refus de la modification territoriale.

De la cohérence dans un Grand Orly à 15 communes
Actuellement, le Grand Orly est une association qui réfléchit à développer le territoire en toute cohérence. Avec 5 communes, nous subissons des problèmes avec les services techniques par exemple. Qu’en sera-t-il avec 15 ? Autrement, où installe-t-on le siège de la grande agglo ou des services techniques ? Il en faut plusieurs pour rester humain, alors enfin, pourquoi changer ?
Rejoindre la métropole, oui
Pourquoi donc mettre des doutes si RÉDA sait déjà qu’il veut rejoindre la métropole et a commencé en se félicitant de son action sur la loi NOTRe ? Robin RÉDA écrit ici qu’il est favorable à la MGP. Mais Monsieur est difficile et il a des conditions. Manifestement, Monsieur oublie qu’il pèse 1,8 % de la population et qu’il n’était pas voulu ni prévu dans le projet initial…
Pas que se borner à « entériner les décisions qui viennent d’en haut«
Un peu de lucidité ferait remarquer à notre ami que c’est déjà le cas. Certes, la CALPE a quelques marges de manœuvre locale, mais dans les faits, il est paralysé… Alors on peut crier de manière populiste qu’on est bridé et censuré. Et puis on peut aussi revenir aux fondamentaux et imposer ce pourquoi on a été élu, sauf si on n’y tient plus tant que cela…
« Une agglomération qui ne correspond pas à notre bassin de vie«
C’est trop mignon. Mais l’ensemble du territoire actuel de la CALPE ne correspond déjà pas au bassin de vie de la majorité de la population calpienne, qui pour plus de la moitié travaille sur la zone d’emploi de Paris ou d’Évry. Pour beaucoup, le déplacement dans d’autres communes n’est pas évident. Le bas de Savigny vit plus sur le Val-d’Orge ou la CALE que sur la CALPE.
Le futur de notre territoire nous appartient-il vraiment ?
Preuve que non, je pense que je ne serai pas suivi en écrivant de ne pas aller dans la MGP. Mais il n’appartient pas tellement plus aux élus de la CALPE qui sont finalement spectateurs de ce que l’État va décider pour eux. Arrêtons de rêver, notre avenir nous est volé et le temps que nous perdons à somnoler au lieu de décider nous sera fatal si nous ne réagissons pas. Debout !
Ma consternation reste donc grande à la lecture de l’édito du n°23 des Portes magazine. Cet éditorial radicalement contradictoire et résolument creux. Il me fait douter du fait, à l’image de ce qui se passe à la tête de ce pays, que nous ayons un capitaine à bord.
L’été à nos portes ; pas à Savigny
Le sport ou la culture à Savigny ? La CALPE nous renvoie sur la médiathèque et la billetterie calpienne. Mais moi, je veux de la culture locale à Savigny. Que notre agglo ait 5 ou 15 communes, je me fous de savoir qu’il y a de la culture et du sport. J’en veux chez moi dans ma ville, ou sinon des structures pour m’y emmener, en attendant que cela tourne par chez moi !
L’éditorial du n°23 des Portes magazine, Juillet-Août 2015, page 3



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